Les bienfaits du massage chez le bébé

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Date de publication

mercredi 27 avril, 2016

Ressource

Mylaine Ménard

Au moment de notre naissance débute une histoire qui s’écrira sur notre peau et qui s’inscrira dans nos muscles, au fil de notre vie et de nos expériences. C’est en effet par notre peau, grâce au sens du toucher, que nous ressentons, aimons et détestons.

Ainsi, le toucher est le premier sens qui se développe chez le nouveau-né. C’est la raison pour laquelle il est important d’optimiser son développement. Pour se faire, le massage est sans contredit la technique par excellence afin de stimuler l’enfant.

 

De nombreuses observations chez les prématurés, les nouveau-nés et dans les orphelinats ont permis de découvrir le rôle déterminant de la stimulation tactile chez l’enfant. En effet, on a pu constater que les bébés que l’on massait grossissaient plus vite que ceux que l’on ne massait pas. Ces premiers étaient aussi plus éveillés, plus actifs, plus réceptifs et percevaient mieux leur environnement. En fait, le contact physique rassure le bébé car il représente à la fois émotion, communication et sécurité.

 

La période de la petite enfance est une période au cours de laquelle le langage non verbal est la principale forme de communication possible entre le bébé et son environnement. Le langage tactile en est un et passe nécessairement par la peau, le corps et le toucher. Donc, de la qualité de la communication qui se développera entre le bébé et l’extérieur, naîtront ses premières réponses émotionnelles et psychomotrices.

 

 Le massothérapeute doit adapter sa technique aux différentes phases de croissance de l’enfant, à ses capacités réceptives, à sa maturité et aux objectifs que l’on veut atteindre par le massage. Tous les processus biologiques ne sont pas définis totalement à la naissance, mais arrivent à maturité avec le temps. En particulier, le système nerveux est intéressant ici, car il continue à évoluer jusqu’à la fin de la première année.

 

Au début, le nouveau-né utilise beaucoup d’actions réflexes : la contraction des poings, l’inclinaison de la tête, l’extension des jambes, etc. Ces actions cèdent la place aux mouvements volontaires au fur et à mesure que le petit grandit ; il devient ainsi de moins en moins maladroit. Le massage favorise sans le moindre doute ce processus de coordination physique et d’élasticité du mouvement. L’utilisation du massage devient, grâce à sa capacité d’implication psychologique et sensorielle, une technique très utile tant pour la relaxation que pour favoriser le début des mouvements de certains segments corporels, ainsi qu’une thérapie pour des pathologies variées telles que tensions musculaires, douleurs, insomnies, troubles digestifs (coliques), sécheresse cutanée…

 

Le massage offre donc des vertus qui dépassent largement la relaxation. Il apporte aussi un véritable bien-être en déliant les muscles, en stimulant les circulations sanguine et lymphatique et en favorisant le transit intestinal. Enfin, il contribue au développement de bébé car il prépare son corps au départ « enroulé » en position fœtale à passer à la position assise puis à la position debout.

 

Le massothérapeute peut donc jouer un rôle prépondérant dans le développement harmonieux de l’enfant par des techniques de massage adaptées spécifiquement à lui. Il est aussi possible pour le thérapeute de donner quelques techniques aux jeunes parents afin qu’ils puissent pratiquer eux-mêmes le massage sur leur enfant.

En résumé, le massage est maintenant reconnu comme étant un élément important de stimulation chez le bébé, tant pour son développement psychique que psychomoteur.

 

De bonnes techniques de massage peuvent faire toute la différence pour le mieux-être de votre bébé.

 

À titre d’expérience personnelle comme massothérapeute, j’ai réalisé plusieurs ateliers de massage en CPE et massé des tout petits à raison d’une dizaine de minutes chacun et le résultat était fort surprenant. Cela leur apportait tout d’abord un moment juste pour eux en les isolant du brouhaha de la garderie, dans le calme de ma musique ou des comptines que je fredonne. Un moment où ils pouvaient enfin se détendre et apprivoiser le fait de se faire masser. De semaine en semaine, ils me reconnaissaient en se souvenant sans doute du bienfait de mes gestes. Des parents m’ont rapporté que certains d’entre eux, les plus grands surtout, répétaient l’expérience en voulant masser leurs parents « comme Mylaine à la garderie » !

 

 

 

Mylaine Ménard est massothérapeute depuis plus de 15 ans

Elle est membre de l’association RITMA

Vous pouvez la joindre au 514 772-5768