Dormir en zones inconnues, les gites inusités pour les familles

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Date de publication

vendredi 12 juin, 2015

Depuis quelques années, l'industrie de l'hébergement touristique fait une place plus grande à la famille, que ce soit dans les parcs, les pourvoiries ou les hébergements de luxe. Toutefois, rien n'oblige pour autant les parents et leur marmaille à se confiner aux destinations plus conventionnelles, même s'ils ne sont pas prêts à partir au bout du monde.

 

À moins de 3 heures de route de Montréal, les destinations inusitées ou les immersions de toutes sortes multiplient les idées innovatrices pour héberger des familles de 4 personnes ou plus, tout en gardant chez chacun la fantaisie enfantine en éveil et en sensibilisant, par une immersion directe, aux réalités écologiques, historiques et anthropologiques et même astronomiques de notre environnement.

 

Dormir au pays des trappeurs

 

En se mettant à l'affut des nouveautés en matière d'hébergement, on remarque, en premier lieu, les signes qu'une invasion de tipis s'amorce autour du Grand Montréal. Ces habitations sont habituellement constituées d'une simple toile entourant une armature de bois, de quelques lits rudimentaires et d'un feu au centre. Le côté sauvage de la chosepeutnéanmoins aussi varier selon l’environnement. Ainsi, les tipis sont parfois regroupés en petits villages ou encore, très près des services sanitaires ou alimentaires, ce qui en limite le dépaysement.

 

Dans certains cas, il semble s'agir avant tout d'une proposition de campement plus rustique et, comme l'habitude tend à se répandre dans les prêts-à-camper, on va jusqu'à y louer des sacs de couchage. C'est le cas à l'Auberge La Résidence www.hihostels.ca, en Mauricie, où l'on peut même se connecter au Wi-Fi dans son tipi. D'autres, comme la Cédrière de la montagne www.cedrieredelamontagne.com en Estrie, tentent d'adoucir le séjour par une base de lit et un matelas de camping. À l'autre extrême, au Domaine du radar www.domaineduradar.com, en Chaudière-Appalaches, il faut apporter tout son équipement. 

 

Le site Mokotakan www.mokotakan.com, en Mauricie, comblera également les besoins des campeurs débutants, mais on y pousse déjà un peu plus loin la découverte de la culture autochtone. Sa proposition d'hébergement dans un village de 9 tipis s'accompagne de la visite d'un écomusée, comprenant quelques bâtiments amérindiens. Pour terminer l’expérience par un véritable bain vapeur, les 6 ans et plus et leurs parents doivent plutôt s'acheminer vers un village de 12 tipis des Laurentides, sur un site nommé La Bourgade www.labourgade.ca. Les familles pourront également y découvrir un sentier pédestre de 10 km.

 

Les familles prêtes à jouer le jeu de vivre sans électricité ni eau courante perdront encore un peu plus leur latin dans deux pourvoiries mauriciennes, sans trop risquer d'y perdre le Nord, puisqu'elles seront guidées par des Amérindiens ou des passionnés de la culture autochtone. Ceux-ci les accompagneront jusqu'à les bercer de leurs légendes sous les étoiles. Le Village Innusit, sur le site de La Seigneurie du Triton www.seigneuriedutriton.com, et la Pourvoirie du Lac Blanc www.pourvoirielacblanc.com se sont ainsi lancés dans l'aventure et ont choisi d'ajouter quelques spécialités gastronomiques de grillades autochtones et la dégustation de la banique (pain amérindien), grillée un peu comme les guimauves, au terme de leurs parcours en rabaska. Malgré ces quelques similarités hédonistes, l'expérience d'hébergement demeure différente : les visiteurs du Village Innusit découvrent les secrets de la cueillette saisonnière des herbes, des fruits et des champignons. Les visiteurs du Lac Blanc, bien qu'ils soient invités à visiter une tourbière et une cabane à sucre sur le site et à une initiation aux techniques de trappe d'hier et d'aujourd'hui, peuvent choisir de passer leur temps à parcourir la forêt en quad. Les amateurs de grand air fixeront aussi leur choix en fonction du type de bête qu'ils ont envie de découvrir puisque la Pourvoirie du Lac Blanc propose d'approcher un barrage de castors tandis que la Seigneurie du Triton ne promet rien de moins qu'une rencontre avec... un ours gourmand qui a pris l'habitude de venir chercher quotidiennement sa pitance aux alentours.

 

Plus à l'ouest, dans les Laurentides, le séjour du Centre Kanatha-Akiwww.kanatha-aki.com rappelle davantage les films de cow-boys, puisqu'on s'y balade à cheval et qu’on y voit brouter un troupeau de bisons. On y revient quand même aux sources des traditions par une activité de pêche à la main ou à la mouche. Un rituel de purification du tipi prépare ensuite les familles à s'endormir sur les sapinages recouverts d'une peau de bison. Souhaitons que ce moment consacré apaise les esprits des amateurs de sensations fortes qui auront survolé le site et même un torrent grâce aux 18 tyroliennes, durant les heures précédentes. Un séjour de plus longue haleine attend les familles au Site Matakan www.voyageamerindiens.com. Les hôtes amérindiens sont prêts à y animer la vie des nouveaux découvreurs sur une île isolée, à quelques pas de la réserve de Manawan, dans Lanaudière, durant 2 à 7 jours. On mise sur la nature sauvage, le charme des légendes, l'authenticité de l'hébergement et de l'ensemble de ce parcours écoresponsable, pour faire vivre une expérience inoubliable.

 

D'autres domaines rustiques et autochtones ouvrent leurs portes aux familles au sud de Montréal, mais pour faire découvrir des références plus iroquoises et sédentaires : le Centre d’interprétation du Site archéologique Droulers/Tsiionhiakwatha www.sitedroulers.ca, en Montérégie et l'Hôtel musée des Premières Nations tourismewendake.ca/hotel, dans la région de la Capitale nationale. Ils y troquent alors la nuitée en tipi pour un sommeil en maison longue : les lits, aussi rustiques que dans les tipis, sont cordés les uns sur les autres, comme dans les grands dortoirs des auberges de jeunesse... mais version iroquoise. Les Iroquois d'un jour du Site archéologique Droulers sont bien avertis du côté rustique de l'initiation dès le départ. L'Hôtel musée entreprend cependant d'apprivoiser les jeunes générations et leurs parents un peu plus en douceur. Ainsi, leur nuitée dans la maison longue s'accompagne d'une réservation de chambre dans l'hôtel 4 étoiles de l'infrastructure, histoire de déposer ses effets personnels. Les parents et leurs enfants peuvent aussi y bénéficier d'une table dont le menu, inspiré des diverses cultures autochtones, a valu à l'établissement une remarquable réputation. Les légendes, les ateliers d'artisanat et les spectacles de femmes au tambour et même d'électronatives, parfois, en fin de soirée, s'ajoutent aux charmes des lieux.

 

Ailleurs dans la capitale nationale, les Aventures Nord-Bec www.traineaux-chiens.com organisent également des nuitées en maison longue. Les guides s'y attardent aussi à l'histoire de la Vallée de la Jacques-Cartier, mais on y découvre davantage la nature par le corps, à travers des exercices de survie en forêt. À leur départ, les enfants devraient savoir comment allumer un feu, réagir aux animaux sauvages et connaître les aliments comestibles des forêts.

 

La poursuite des aventuriers à travers l'histoire peut mener les familles sur la piste des hébergements cossus des chasseurs des siècles derniers, comme le Gite Wabénaki et Andrew du Parc de la Mauricie www.info-nature.ca/hebergement ou le Club de chasse de La Seigneurie du Triton www.seigneuriedutriton.com. Le Gite Wabénaki et Andrew semble avoir été influencé, lors de sa construction vers la fin du XIXe siècle, par l'attrait des hommes, déjà à cette époque, pour les cabanes en bois rond. Mais ses acquéreurs avaient un flair bien aiguisé pour repérer les bons sites de pêche, bien entourés de sentiers pédestres. Des jeux de pistes et des parcours GPS s'y sont toutefois rajoutés à travers le temps pour donner à ces grands espaces un air de famille plus contemporain. À peu près à la même époque, en 1893, naissait le club de chasse et de pêche de la Seigneurie du Triton, maintenant devenu une auberge. Que les familles choisissent d'y vivre en auberge ou en tipi, l’endroit vise avant tout les amateurs de grand air, de la faune, de la flore et de chasses au trésor.

 

Faute de postes de traite en vue, les grands voyageurs de Chaudière-Appalaches peuvent passer la nuit au Magasin général de la Maison Normand www.gitescanada.com/8002.html. Depuis 1830, l'aubergiste a préservé la fonction marchande du rez-de-chaussée, bien qu'il soit passé de la vente des aliments de première nécessité à celle des tissus fins. Mais on ne peut pas traverser l'histoire d'ici sans faire place aux curés de village. Ainsi il est encore possible d'aller chercher la quiétude entre les draps de L'Ancien Presbytère www.ancien-presbytere.info du petit village de Saint-Marcel, dans cette même région. Les familles s'y réveilleront alors au rythme du cliquetis des rouets de laine et de lin et participeront à la fabrication du pain.

 

 

Le métissage culture-aventure

 

Outre ces aspects historiques, la mode des prêts-à-camper en tipi a mené à des innovations où même les plus vaillants ancêtres amérindiens risqueraient de se sentir dépaysés. Ainsi, quelques infrastructures vantent le luxe ou le confort de leurs tipis, construits en bois plutôt qu'en toile, ce qui permet de protéger ses habitants de l'humidité. C'est le cas aux Toits du monde www.lestoitsdumonde.ca dans les Laurentides, et aux Tipis de la Rivière sauvage auxtipisdelarivieresauvage.com en Estrie, des Tipis du sommet www.nuitentipi.ca de Lanaudière qui proposent tous des tipis meublés, avec de bons lits et équipés pour cuisiner. 

 

Dans Lanaudière également, L’Auberge du Vieux Moulin www.auberge-lanaudiere.com attire les amateurs de culture autochtone aux pieds tendres dans ses chalets à toit de tipis. L'offre attire néanmoins les amateurs de grand air, avec son accès direct à l'immense parc de la Matawinie, ses voies d'escalade, ses plages, ses enclos de chevreuils et ses espaces consacrés à la pêche à la truite. Mais le mariage eau et tipi le plus amusant demeure sans contredit celui qu'a inventé le Domaine Pourki www.pourki.com, de la Montérégie, avec son Tipieau, et où les Tipis sont littéralement conçus pour flotter. Entre les matelas, une fenêtre installée dans le plancher permet d'observer la faune de la rivière ou même de pêcher puisqu’on peut l’ouvrir. Pendant la journée, l'espace aquatique peut aussi être parcouru en canot, kayak, rabaska ou pédalo vers le site où batifolent les hérons ou encore, vers la plage, où se trouve le site de tir à l'arc.

 

L'inventivité des promoteurs touristiques dévie aussi parfois totalement de la voie du tipi. Et pour cause, les Treegloos de la Pourvoirie Au Diable vert www.audiablevert.com, en Montérégie, demi-sphères en fibre de verre installées sur une plateforme surélevée, conçues pour être un abri de premiers secours et inspirées, dit-on, des peuples nomades, semblent plutôt être le fruit d'une imagination d'astronaute. Par ailleurs, une mode qui semble prendre de l'ampleur est d'héberger les campeurs dans une installation dont l'allure s'apparente à la toile d'araignée, au nom encore indéterminé. Les promoteurs touristiques de HorizonX www.horizonx.ca en Outaouais, et du Musée du Bûcheron boite-a-bois.com en Mauricie, qui font appel à ce concept,préfèrent parler de hamacs dans les arbres. Cet étrange abri pour trois personnes maximum, suspendu à environ un mètre du sol, n'est toutefois pas l'attrait premier des lieux, probablement parce que sa taille réduite ne permet pas d'y faire autre chose que de s'y allonger. En ce qui concerne le Musée du Bûcheron, les familles s'y rendent avant tout pour son espace muséologique et la possibilité de pagayer librement en canots ou en kayaks. À HorizonX, elles sont attirées par les sports nautiques, dont le rafting spécialement adapté pour les familles ayant des enfants de 40 lb.

 

Un autre type d'habitation traditionnelle qui a connu de grandes mutations durant la dernière décennie est assurément celui de la yourte. Provenant originellement de Mongolie, elle s'est grandement modernisée, devenant une des formes les plus douillettes de prêt-à-camper quatre saisons dans plusieurs parcs nationaux, régionaux et campings privés. Il s'agit d'une vaste structure circulaire constituée d'une couverture isolante en feutre tendue sur une plateforme constituée d'une multitude de lattes de bois. Elle comprend généralement les meubles, le poêle à bois et même la vaisselle parmi ses équipements standards pour 4 personnes.

 

Cette inspiration mongole est particulièrement présente dans les parcs de l'Outaouais, dont le Parc national de Plaisance www.sepaq.com/pq/pla/index.dot et celuide La Gatineau http://www.ccn-ncc.gc.ca/endroits-a-visiter/parc-de-la-gatineau. Les yourtes sont maintenant également bien ancrées dans le décor des parcs nationaux du Mont-Tremblant www.sepaq.com/pq/mot/index.dot dans les Laurentides et de Jacques-Cartierwww.sepaq.com/pq/jac/ de la Capitale nationale. Bien que sans toilette intérieure, chaque yourte fournit tout l'équipement pour dormir et cuisiner et inclut des électroménagers. Ces différents parcs louent aussi des vélos ainsi que tout le nécessaire pour une belle randonnée à pied, en vélo, en canot ou en kayak et donnent accès à des sites de pêche. 

 

Chacun de ces parcs demeure néanmoins à l'affut des tendances pour se démarquer : Au Parc de Plaisance, les samedis matin, à partir du 20 juin, des gardes-parc naturalistes animent une activité de pêche aux moules, tandis que les mardis matin et les jeudis soir, ils entraînent les familles en rabaska. Les randonnées de rabaska mobilisent aussi les pagayeurs du Parc Jacques-Cartier, qui y ajoute un parcours de mini-raft, conçu pour les 5 ans et plus. Le Parc du Mont-Tremblant semble avoir plutôt cédé, comme quelques autres parcs nationaux, à la nouvelle vague de la planche à Pagaie (SUP), qui se pratique avec une grande planche de surf sous les pieds et une pagaie à la main. Les visiteurs du parc de La Gatineau auront, quant à eux, le choix entre s'enfoncer dans la Caverne Lusk ou s'élancer sur les voies cyclables, particulièrement la fin de semaine, où des voies adaptées aux petites roues et aux patins à roues alignées s'ajoutent au parcours de 30 km de vélo de montagne qui font en permanence la fierté de ce parc national. Les amateurs du Parc de la Mauricie www.parcscanada.gc.ca/mauricie  pourront aussi y retrouver de belle voie navigable, en canot ou en kayak,  de même que de beaux parcours de vélo. C'est toutefois les tentes oTENTik, et non les yourtes, qui volent là-bas la vedette du camping prêt-à-camper, quatre-saisons meublé et tout équipé. On peut même s'y réchauffer près d'un poêle à bois. 

 

Les entreprises touristiques d'économie sociale ont elles aussi compris l'intérêt de s’équiper de quelques yourtes modernes pour offrir aux familles un espace bien à elles et pas trop précaire. Plusieurs de celles qui en possèdent sont également bien nanties de sentiers pédestres balisés : une vingtaine de kilomètres au total dans la Réserve écologique des 3 Monts de Coleraine www.3monts.ca en Chaudière-Appalaches, environ 30 km Aux Berges du lac Castor www.laccastor.com en Mauricie, dont quelques pistes de plus de 6 km, pas moins de 80 km dans l’ensemble du réseau de la Vallée Bras-du-Nord www.valleebrasdunord.com, sans compter ses 149 km de sentiers de vélo et la descente douce en canot ou en kayak (loués sur place) de la rivière, d'une longueur de 18 km. 

 

Pendant ce temps, la rage des Rallyes GPS gagne d'autres espaces comprenant des yourtes modernes, dont le Parc régional de la Rivière Batiscan fr-ca.facebook.com/parcbatiscan en Mauricie et les Chalets Lanaudière www.chaletslanaudiere.ca/fr. En plus d'offrir un accès à l'eau et à des sentiers pédestres, les Chalets Lanaudière se sont nantis d'une piste d'hébertisme et d'aires de jeux de volleyball et de soccer. On peut même s'y laisser tenter par la plongée sous-marine. La yourte du Parc de la Rivière Batiscan affiche plutôt son prestige par la vue superbe qu'offre son belvédère sur les rapides de la rivière. La Via Ferrata et la tyrolienne de ce parc sont toutefois davantage conçues pour les ados et les adultes. L'expédition GPS s'y avère également de mise dans les yourtes du Domaine du Radar www.domaineduradar.com en Chaudière-Appalaches pour maintenir le lien entre l'histoire de cette ancienne base militaire, de 1954 à 1964, et les stratégies d'aujourd'hui. Tradition militaire oblige, il faut toutefois y goûter la vie un peu plus à la dure, sans électricité ni eau courante.

 

En Estrie, Vallée heureuse du Mont Élan www.montelan.ca accueille ses visiteurs en yourte moderne conventionnelle ou dans une Wi-tente, qui constitue une forme hybride entre la yourte et le tipi. Pour le reste de la journée, ceux-ci ont le choix entre le parcours d'hébertisme, intégré à leur sentier pédestre, digne de bien des élans d'enthousiasme chez les 4 ans et plus, ou, pour les 6 ans ou plus, le parcours de disc-golf. Mais pour explorer davantage cette région en marchant, la destination tout indiquée est celle des Coteaux Missisquoi www.coteauxmissisquoi.com où l'espace d'hébergement en yourtes s'ouvre sur les très vastes Sentiers de l'Estrie www.lessentiersdelestrie.qc.ca

 

 

 

En Mongolie, parmi les lutins... ou presque

 

En cherchant un peu plus, il est possible de trouver quelques yourtes importées directement de Mongolie, peintes à la main de couleurs vives, généralement illuminées par le puits de lumière du toit, ayant trouvé racine en terre québécoise. Elles égaient les espaces verdoyants de la Pourvoirie Pignon Rouge Mokocan www.pourvoiriepignonrouge.com à Lanaudière, de la Station O’Kataventures www.okataventures.com en Estrie, mais de l'intérieur seulement : l'extérieur garde, comme les yourtes modernes, un aspect plastifié. En fait, c'est surtout dans les régions du Nord et de l'Est du Grand Montréal qu'elles ont été acquises par les hôtes de ces bois, que ce soit en Mauricie, au Camping du Parc de l'Île Melville www.ilemelville.com et au Rond Coin www.lerondcoin.com ou dans les Laurentides, à Aventure Quatre Saisons www.aventurequatresaisons.com et aux Toits du monde www.lestoitsdumonde.ca

 

La yourte, toute traditionnelle soit-elle, continue de faire courir les amateurs de tourisme d'aventure. Ainsi, à la Pourvoirie Pignon Rouge Mokocan on chasse, on pêche ou on dévale les sentiers en marchant, en Quad ou à vélo. À Aventure Quatre Saisons, les familles apprennent les joies de la vie sans électricité, mais, après cette initiation à la vie nomade, se rallient, à partir de l'âge de 3 ans, autour de la lente descente de la rivière en canot. Les 8 ans et plus qui ne sont pas trop pressés peuvent s'étendre sur les longues plages ou s'essayer à la planche à pagaie, avec ou sans instructeur. Pour un voyage adapté aux petits amateurs de kayak, c'est davantage à la yourte de Station O’Kataventures qu'il faut aller. Des activités autonomes en kayak et des escapades nautiques guidées du soir y attendent les 5 ans et plus et leurs parents. En attendant cette initiation sous les étoiles, la famille a la liberté de profiter de l'accès gratuit aux sentiers pédestres de la Réserve naturelle des Montagnes-vertes www.rnmv.ca. Au Camping du Parc de l'Île Melville www.ilemelville.com, que les familles choisissent comme point de départ une yourte de Mongolie ou une élégante yourte recouverte de bois, elles voudront sans doute s'essayer en canot, mais surtout, avec leurs enfants de 2 ans et plus, au parcours d'arbre en arbre, qui est un des plus vastes de la province.

 

Les hôtes de la Vallée Rocanigan www.rocanigan.com se sont laissés tenter par des yourtes à l'allure plus moderne. Du 11 au 12 juillet, ils tentent quand même d'imprégner d'une ambiance magique leurs plages de sable, leurs espaces navigables et leurs sentiers en montagne que l'on parcourt, la nuit, avec une lampe frontale, où un événement médiéval  grandeur nature y enchantera l'univers des jeunes de 8 ans et plus. Dans cette Mauricie enchantée, les dormeurs qui s'éveillent dans la yourte mongole ou le camp du bûcheron du Rond coin partent ensemble dans un rallye en quête de l'arbre légendaire de Saint-Élie-de-Caxton, le seul à pouvoir générer la paparmane bleue. En Estrie, ce seront les tribus de Trolls que les familles pourront retrouver autour des yourtes, pourtant assez modernes, des Cinq sens www.auxcinqsens.ca, du 3 au 5 juillet, du 25 au 27 juillet et du 14 au 16 août. Ces fins de semaine thématiques sous forme de chasses au trésor dans la forêt y alterneront tout l'été avec des thématiques amérindiennes.

 

Il vaudra cependant mieux pousser un peu plus loin sa quête, à travers l'Estrie, si l'on veut vraiment vivre chez les Hobbits. Il reste encore quelques journées disponibles dans la demeure appelée La Pierre de feu du domaine Entre Cîmes et Racines entrecimesetracines.com. Les enfants s'élancent sur les sentiers pédestres et les parcours d'escalade avant de se retrouver dans cet habitacle construit à même un rocher, recouvert de végétaux, à moins que le projet de dormir dans la cabane à sucre des lieux tente davantage la famille. Une autre tribu de Hobbits s'est aussi construit une maison circulaire et semi-enterrée, très typique de leur mode de vie dans les Laurentides : aux Toits du monde www.lestoitsdumonde.ca. Ces ingénieux personnages se sont offert un habitacle encore plus douillet que celui qui attend la yourte traditionnelle de Mongolie de ce même site. Durant le jour, les familles se baignent dans le beau lac de Nominingue ou s'amusent sur les pistes d'hébertisme et les jeux aériens, spécialement conçus pour les Hobbits et ceux qui ont leur taille.

 

Il est possible de chercher refuge encore plus profondément sous terre, à la Caverne Laflèche arbraska.com de l'Outaouais. On s'y racontera sans doute quelques légendes en fin de soirée, mais ici, l'heure n'est pas tant à la fantaisie qu'à la spéléologie. Il faut le savoir et bien s'y préparer, afin de parvenir à se garder au chaud à 4 degrés Celsius, mais aussi pour former un groupe de plus de dix personnes ayant 8 ans ou plus. Mais les courageux qui auront su braver la descente seront bien récompensés au réveil par le plaisir de se lancer dans le parcours d'arbre en arbre des lieux, dont une partie, constituée de 18 ponts suspendus à la cime des arbres et de trois tyroliennes, a été pensée pour les 5 ans et plus. À partir de cet âge, on peut aussi s'y lancer sur des pistes plus terre à terre, par le biais d'un rallye mêlant GPS et indices d'orignaux.

 

 

Plus près des étoiles

 

On le sait depuis bien longtemps, l'ingéniosité humaine ne se contente pas d'arpenter les contrées terrestres, elle veut aussi atteindre les étoiles, et cela est vrai également dans le domaine touristique, particulièrement en Estrie, où l'Astrolab du Mont-Mégantic a su faire appel à une multitude de centres satellites pour répondre à la demande des familles. Le Parc National du Mont-Mégantic www.sepaq.com/pq/mme/, où est directement situé l'Astrolab, en plus de son offre plus traditionnelle de camping et de chalets, peut accueillir deux familles de quatre personnes dans ses nouveaux chalets vitrés. Les enfants y ont droit à une animation en après-midi sur la fabrication et le décollage de fusées et, certains soirs, à une animation autour du télescope. Pour un mode d'hébergement comparable et un peu plus de marche, une solution possible est de s'installer plus près du Mont-Orford et du lac Memphrémagog et de dormir dans les lofts totalement vitrés, à flanc de montagne, très design et tout équipés nommés Zoobox, du Vertendre levertendre.com/fr.

 

Les amateurs d'étoiles peuvent aussi décider de dormir plus près d'elles en s'approchant de l'Astrolab et en choisissant une des cabanes construites dans les hauteurs dans les environs. C'est le cas d’Aux Chalets dans les arbres www.chaletsarbres-montmegantic.com qui a ainsi décidé d'élever de quelques pieds le niveau de confort de ses maisonnettes. Sous un ciel étoilé www.sousuncieletoile.com permet de voir la vie en forêt d'encore plus haut... et de monter encore, si ses logeurs en profitent pour s'aventurer sur les sentiers du Mont-Gosford, juste à côté, dont le dénivelé amènera les familles à vraiment mériter leur accès aux étoiles. En Estrie, la Vallée heureuse du Mont Élan www.montelan.ca fait aussi la promotion de son chalet dit « dans les arbres », mais on pourrait préciser qu'il s'agit plutôt d'un chalet construit en zone escarpée que d'une cabane entre les troncs d'arbres. Notons toutefois la présence d'une plateforme sur pilotis, permettant de planter sa tente à 10 pieds dans les airs.

 

Pour les voyageurs qui préfèrent naviguer sur l'eau et ensuite flotter plus près encore de la cime, s'ouvrent aussi les portes de la pourvoirie du Diable vert www.audiablevert.com des Cantons de l'Est, des Aventures Nord-Bec www.traineaux-chiens.com de la grande région de la Capitale nationale ou des Refuges perchés de la région du Mont-Tremblant dans les Laurentides www.refugesperches.com. Tous ont également aménagé des sentiers pédestres accessibles à la famille et des zones de pêche, de baignade et de sports nautiques. Nord-Bec et Refuges perchés, proposent, en plus, des canots et des tours de rabaska et les chiens sont acceptés sur les sentiers de marche. Par contre, au Diable vert, les familles se réjouiront de pouvoir s'essayer au kayak triple ou encore à la descente de la rivière en tubes ou à la planche à pagaie. L'hébergement des Refuges Perchés se caractérise par son aspect plus sauvage, puisque l'on ne peut se rendre à son gite que par canot ou par sentier pédestre, avant de continuer sa marche à travers les long parcours du site.

 

Sur le site de Kabania kabania.ca, dès l'âge d'un an, les enfants sont prêts pour une descente en tube de la rivière depuis leur cabane dans les arbres. Ceux qui préfèrent se consacrer à la pêche ou marcher seront sans doute attirés par le Parc régional de la Forêt Ouareau www.parcsregionaux.org, auquel Kabania offre un accès direct, mais ils doivent savoir que l'on y trouve presque exclusivement des sentiers pédestres intermédiaires ou difficiles. Une petite remontée dans son abri vers les étoiles après une descente de la Rivière-Rouge, en tube, fait aussi partie des possibilités offertes par Les Toits du mondewww.lestoitsdumonde.ca. On y suggère aussi de réaliser une descente familiale de la Rivière-Rouge, non loin de là, avec Aventure Quatre saisons www.aventurequatresaisons.com

 

Pour en revenir à la région de Lanaudière, les passants trouveront un élément chauffant intégré à presque tous les gites, situés dans les arbres, très écologiques et constitués de bois recyclé de Roger l'Ermite www.chezrogerlermite.ca. Cet ajout garde son importance si l'on veut y cuire ce que l'on pêche, mais surtout les œufs que l'on est directement allé chercher sous les poules le matin. Il s'agit d'une des grandes attractions des lieux. Les 3 km de sentier du Parc régional de la Chute-à-Bull www.parcsregionaux.org, juste à côté, complètent l'expérience.

 

 

Apprivoiser la bête

 

Roger l'Ermite n'est pas le seul à avoir compris la petite mine d'or que constitue la chasse aux cocos, pas chocolatés pour deux sous. Les enfants de pêcheurs dans les Tipieau, du Domaine Pourki www.pourki.com, en Montérégie, peuvent aussi aller en quérir quelques-uns à leur réveil, et en profiter pour câliner les moutons, les lapins et autres animaux plus exotiques de la petite ferme, comme les alpagas et les lamas. On participe aussi à la cueillette des œufs à la Ferme pédagogique Marichel fermemarichel.com de Chaudière-Appalaches, entre bien d'autres activités agricoles. Ainsi, durant le reste de la journée, les familles s'y consacreront à nourrir les autres animaux de la basse-cour ainsi que les vaches, les moutons et les agneaux. Les hôtes auront aussi besoin des familles pour jardiner et récolter les légumes. La ferme ayant à fournir sa petite boutique, elle sollicitera ses visiteurs pour l'aider à préparer le pain, le beurre, le jus de pommes et à participer à la transformation de la laine, du miel et de la cire d'abeille.

 

Outre les troupeaux de bisons autour du Centre Kanatha-Aki www.kanatha-aki.com ou de chevreuils de L’Auberge du Vieux Moulin www.auberge-lanaudiere.com, on peut retrouver une ambiance plus champêtre encore, et même historique, à la pourvoirie du Diable vert www.audiablevert.com, en Estrie, qui a préservé quelques éléments architecturaux de l'époque de sa construction, en 1780. Les descendantes des premières vaches écossaises qui y ont vu le jour y broutent toujours et semblent s'adapter à ces visiteurs sortant de maisons suspendues ou des étranges Treegloos. De l'autre côté de la frontière, dans le Vermont, d'autres vaches attendent de voir passer les touristes à la Greenmont Farms www.greenmontfarms.com. On y dort alors dans un atelier retapé, adjacent à la ferme datant du 19e siècle. Elle se situe aux pieds des sentiers de marche des Green Mountains, mais déjà, sur place, la ferme met à la disposition des visiteurs un mur d'escalade, des aires de baignade et de canotage.

 

Depuis peu, les rencontres de la bête peuvent aussi se faire de façon plus nocturne et plus sauvage, dans les zoos de la province. Ainsi, qui se sent d'humeur à dormir auprès des loups et des ours pourra le faire au Parc Oméga www.parcomega.ca puisque tant les tentes que les cabanes proposées aux intrépides familles sont situées juste à côté de leur enclos. Le Zoo de Granby www.zoodegranby.com promet aussi quelques dépaysements. Ainsi, après avoir été à la rencontre des animaux de l'Asie et de l'Amérique du Sud, c'est dans une hutte africaine que l'on y dormira, après un repas typique de ce continent. Selon le forfait choisi, il sera même possible de s'initier aux percussions africaines en fin de soirée.

 

Bref, qu'elles se sentent d'humeur à entendre des histoires à dormir debout, à se coucher près du sol ou dans les airs, en gite douillet ou à la dure, les familles peuvent trouver des façons plus originales les unes que les autres d'échapper à leurs routines. La nature se révèle ainsi pleine de repères cachés et fantaisistes, où les familles pourront retrouver leur intimité sans se cloisonner entre quatre murs. Ces escapades les emportent aussi bien loin des hôteliers et aubergistes plus suspicieux et craintifs de l'effet des cris de joie des enfants sur le reste de leur clientèle. Ainsi, il ne reste plus qu'à choisir le type de rêve dont elles veulent faire leur réalité.

 

 

              

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UN GRAND MERCI, POUR LEUR COLLABORATION, À  :


Jeanine Basile, Chef de service communications et services aux membres, du Guide des vacances au Québec www.guidedesvacancesauquebec.com et de Québecvacances www.Quebecvacances.com  

 

Sébastien Desnoyers Picard, conseiller marketing à Tourisme Autochtone www.tourismeautochone.com

 

Chantal Beauchesne, agente d’information, Les Pourvoiries du Québec www.pourvoiries.com

 

Charles-Édouard Girard, agent de développement aux entreprises, de Aventure Écotourisme Québec www.aventurequebec.ca

 

Ainsi qu’aux différentes associations touristiques régionales du Québec (Estrie, Québec, Outaouais, Mauricie, Laurentides, Lanaudière, Chaudière-Appalaches, Tourisme Lotbinière, Tourisme de Beauce-Sartigan, Tourisme région de Thetford) pour leurs bonnes idées !