Une relâche plus accessible que jamais

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Date de publication

lundi 24 février, 2020

Trop loin ? Pas de voiture ? Trop cher ? Et s’il pleuvait ? Si la neige fondait ? Ou, simplement : « Je n’ai jamais fait cela ! » : ces excuses ne tiennent plus devant l’imagination de certains entrepreneurs en loisirs ou organisateurs d’activités nationales ou municipales qui rendent le loisir toujours plus accessible.


Action sur neige et sur glace

Sur la glace, les plaines enneigées et les pentes

Le grand air peut sembler inatteignable à ceux qui habitent en ville. Mais que diriez-vous si on venait vous chercher à la sortie du métro ou que l’on vous mettait l’équipement entre les mains dès votre arrivée ?


Sur la glace 

Vous avez raison, s’équiper de patins peut sembler un choix hasardeux lorsqu’on ne sait pas si l’intérêt des enfants durera plus de cinq minutes ou si la glace tiendra le coup jusqu’en mars.

Mais plusieurs solutions peuvent éviter que les grands projets de glace ne finissent à la flotte. Quelques patinoires, où l’on peut louer des patins, font aussi partie des incontournables de la vie urbaine montréalaise, dont celle du Mont-Royal, www.lemontroyal.qc.ca, et du Vieux-Port (www.patinpatin.ca, pour la location de patin). Notons que cette dernière, www.vieuxportdemontreal.com, qui offre aussi des initiations au patin le dimanche matin et étire le plaisir jusqu’aux heures étoilées est la seule de ces patinoires réfrigérées à facturer des frais d’entrée.

De même, à Laval, des cours d’initiation sont proposés sur la glace animée et réfrigérée du Centropolis, centropolis.ca. Les animateurs lancent aussi des défis à ceux qui veulent s’assurer de mériter leur chocolat chaud, haut de gamme et gratuit. Mais ici, ceux qui, pour apprendre, sont prêts à s’armer de patience… et de patins doivent passer au centre de location à 3 $ la paire, au Sport aux puces 440, sportsauxpuces440.com, juste à côté. La pluie arrive ? Les patinoires animées de la Place Bell de Laval, cite.placebell.ca/fr/glaces-communautaires/activites-libres/patinage-libre, et de L’Atrium, www.le1000.com/fr/patiner, de Montréal, proposent, en plus de la location de patins, des aides physiques à l’apprentissage. La perspective de rejoindre un maquilleur, un musicien ou une mascotte encourage aussi les premiers coups de patin à l’Atrium.



Sur les pentes et les plaines

De belles solutions ont vu le jour afin de faciliter l’accès de Montréalais sans voiture à leurs grands parcs nationaux et municipaux. Ainsi, il suffira de débarquer au métro Peel et de faire quelques pas jusqu’au square Dorchester pour être cueillis, au matin, par une navette, www.navettenature.com, qui mènera ses passagers aller-retour (sur réservation) à coût très modique au parc-nature de la Pointe-aux-Prairies le 1er mars et dans ceux du Bois-de-Liesse et du Cap-Saint-Jacques, le 7 mars. Cette compagnie vient aussi cueillir d’autres Montréalais, à ce même point de rencontre, pour les emmener durant une journée vers différents parcs nationaux : les 29 février et 8 mars au Mont-Orford, le 4 mars vers les Îles-de-Boucherville et à celui d’Oka le 5 mars.

Ces coups de pouce en transport collectif ne doivent toutefois pas faire oublier que les parcs de l’Île-de-la-Visitation, à Ahuntsic, de Frédéric-Back, dans Saint-Michel et du Mont-Royal, ainsi que le Parc de Saint-Bruno et le Centre de la nature de Laval sont également accessibles à toute heure du jour, à un trajet d’autobus des bouches de métro.

Les animations de ces parcs sont cependant loin de se limiter à ces seules journées. En effet, les Parcs-nature, parcs-nature.com, montréalais de Cap-Saint-Jacques, de Bois-de-Liesse, de l’Île-de-la-Visitation et de la Pointe-aux-Prairies louent tout ce qu’il faut (skis de fond, raquettes, luges, tapis à glisser, crampons) pour glisser sur les buttes de neige et parcourir leurs sentiers. Les sentiers de Pointe-aux-Prairies et de Cap-Saint-Jacques acceptent même les fatbikes, sans toutefois en louer. Il sera cependant possible d’en réserver un gratuitement, le 29 février, à Pointe-aux-Prairies. Tous ces centres possèdent un chalet et, pour se réchauffer le cœur, Cap-Saint-Jacques et l’Île-de-la-Visitation prévoient d’allumer parfois des feux de joie.

Bien des stations de ski se montrent également prêtes à faire patte blanche pour attirer de jeunes apprentis, en leur offrant un forfait de 25 $, comprenant l’équipement, la leçon et l’accès pour la journée à la zone d’apprentissage, maneige.ski/ma-premiere-fois. Les centres de ski alpin qui adhérent à cette offre, dont le Mont-Saint-Bruno, www.skisaintbruno.ca, l’adressent autant aux enfants de 3 ans et plus qu’aux adultes. D’autres éléments de l’offre Saint-Bruno interpellent particulièrement les plus jeunes, comme la Fête de la relâche, avec ses spectacles, ses mascottes et ses jeux gonflables.

Pour ceux qui demeurent frileux à l’idée de conquérir des hauts sommets, pourquoi ne pas commencer par les initiations à la planche à neige et au ski alpin pour les 5 à 8 ans, maneige.ski/initiation-des-5-a-8-ans, de 10 h à 15 h, tous les jours, durant la semaine de relâche, au Centre de la nature, à Laval, ou au Parc Michel-Chartrand, de Longueuil ? Ici, tout est compris et gratuit. Et ensuite, au Centre de la nature, www.laval.ca/centredelanature, le plaisir s’arrête rarement là, puisqu’il reste à visiter la petite ferme et la serre, ou à passer au centre de prêt gratuit d’équipement pour essayer la patinoire, la piste de ski de fond et la glissade sur tube.



Une rencontre écologique

Que l’on se promène dans les bois de Montréal ou les environs, on n’échappe jamais très longtemps à l’œil d’un vaillant naturaliste ne demandant rien de mieux que de nous guider vers les meilleures façons de préserver ces espaces. Faut-il s’inquiéter de leur vigilance ? Assurément pas, car c’est par des explications, parfois scientifiques, parfois fantastiques, beaucoup plus que par la loi de la carotte et du bâton, qu’ils tenteront de vous présenter les règles de la nature.

Et s’il y a des allergiques aux poils dans votre famille, le Salon des reptiles, www.salondesreptiles.com, du Collège de Maisonneuve, les 29 février et 1er mars, permet de rencontrer d’autres familles qui ont plutôt adopté des tortues, des lézards, des serpents… ou des alligators.

La papillonnerie de la Ferme Guyon, www.fermeguyon.com, de Chambly, ouvre grandes ses portes à ceux dont l’intérêt se porterait davantage vers leurs 500 pensionnaires ailés. Durant toute la relâche, ils voletteront tout autour des curieux qui pourront en apprendre plus sur leur cycle de vie.  

Pour un aperçu plus général de la faune laurentienne, la destination tout indiquée est toutefois le Zoo Ecomuseum de Sainte-Anne-de-Bellevue, www.ecomuseum.ca. On retrouve bien quelques volatiles, reptiles et amphibiens locaux, mais aussi plusieurs poilus qui, paraît-il, en cette saison, batifolent dans la neige avec le plus grand plaisir. Des traîneaux sont d’ailleurs fournis pour aller les observer de plus près.


D’autres poilus se pointeront le bout du museau, auprès des 6 à 12 ans, après l’heure du conte du 5 mars, à la bibliothèque Mordecai-Richler, montreal.ca/lieux/bibliotheque-mordecai-richler, un événement fort prisé sur le Plateau, pour lequel il est suggéré de réserver.

 

Pour les passionnés de science


Sciences physiques, biologiques et technologiques

Comprendre la nature contribue à l’aimer. Voilà pourquoi, souvent, entre science et émerveillement écologique, la frontière fondra parfois comme glacier au soleil. Mais comme les découvertes d’aujourd’hui servent également à créer le monde de demain, la technologie et l’art tendront, eux aussi, de plus en plus fréquemment, à marcher main dans la main.


Brillante technologie

Comment d’ailleurs distinguer la science de la fascination lorsqu’il est question d’astres et d’étoiles filantes qui seront observés sous toutes leurs coutures au cours de cette relâche ? D’abord, le 29 février, lors de la soirée animée par Astronomie Québec à Cap-Saint-Jacques, parcs-nature.com/public/cap-saint-jacques. Puis, comme on s’y attend, les étoiles voleront la vedette au Planétarium, espacepourlavie.ca, qui fait tourner 3 films qui visent les 4 à 10 ans, dont l’un sur la gravitation et le nouveau, Lucia, le secret des étoiles filantes. Le colibri Lucia prend part aux péripéties de James, le manchot du pôle Sud, et de Vladimir, l’ours du pôle Nord, les héros du film Polaris, toujours à l’affiche. Et pour préparer le sort des prochains astéroïdes téléguidés, le Planétarium consacre aussi des ateliers continus à la programmation.



Décidément, cette relâche a tout ce qu’il faut pour nous offrir le luxe de viser les étoiles. Le Cosmodôme de Laval, www.cosmodome.org, a encore ses missions virtuelles et ses simulateurs spatiaux. Mais ces deux lieux technologiques ne sont plus les seuls à nous entraîner sur la piste de l’espace : le Centre des sciences, www.centredessciencesdemontreal.com, ajoute aussi son grain de sel, avec une exposition sur les voyages dans l’espace. Si le Cosmodôme semble s’orienter moins vers les planètes, en ce moment, c’est qu’il concentre ses efforts sur les robots qui, souvent, précèdent les humains de quelques pas, dans leurs explorations célestes. Du 29 février au 8 mars, de 11 h 30 à midi, le robot Héli Abeille comptera sur les programmeurs de 4 à 13 ans pour le mettre en état de trouver de la roche, de l’eau et de la vie bactérienne sur Mars.



Renouveler les connaissances des 6 ans et plus sur notre principale source de fierté énergétique est chose facile avec l’Électrium, www.hydroquebec.com/visitez/monteregie, de Sainte-Julie, ouvert tous les jours, sauf le samedi. La popularité de ses 2 heures d’observation sur les phénomènes physiques, électriques et magnétiques oblige à réserver. C’est le cas aussi à la Centrale Beauharnois, ouverte tous les jours, du 29 février au 8 mars. Celle-ci se distingue par ses grosses turbines en marche et le cachet Art déco de cet aménagement, datant de 1932.



La vie derrière l’éprouvette

L’eau est également passée sous la loupe, au Centre d’interprétation de l’eau de Laval, www.cieau.qc.ca. Le fait de la traiter, là-bas, comme une source de vie n’empêchera pas les scientifiques de l’endroit d’encourager les 6 à 12 ans à jouer les apprentis sorciers, en la faisant disparaître, changer de couleur ou de texture durant une trentaine de minutes. D’autres portes de laboratoire, habituellement closes, s’ouvriront parfois en pleine nuit, comme le Centre de recherche du CHU Sainte-Justine, recherche.chusj.org/fr/accueil, qui laisse les 5 à 12 ans passer du statut d’observés à celui d’observateurs scientifiques, lors de visites de 90 minutes au cours de la Nuit blanche du 29 février.


Les affinités entre humains et animaux pourront être observées d’encore plus près au Musée Armand-Frappier, musee-afrappier.qc.ca, de Laval. Du 29 février au 7 mars (sauf le 1er mars), l’ADN et l’origine des différences et des ressemblances entre les êtres vivants deviendront la cible des microscopes entre les mains des 5 ans et plus.


Un autre laboratoire, celui d’une dénommée Madame Z, prendra aussi étrangement vie à partir du 26 février, au cœur du Jardin botanique, espacepourlavie.ca/jardin-botanique. Avec les enfants, elle cherchera à percer le mystère de plusieurs fleurs, en faisant ressortir des unes des pulsions presque animales et d’autres, des appétits carnivores.

 

Un temps pour la créativité

Avec la matière, les pixels et les artistes

Bien sûr, la culture d’aujourd’hui bouge, se développe, passe par de nouveaux médias. Et en se dévoilant, elle éveille l’inspiration des créateurs de demain. Mais avant d’être entrevue comme un profil de carrière, l’initiation à l’art passe simplement par le plaisir de toucher la matière.


Un temps numérique

Les premières générations de passionnés de technologie ayant grandi, leurs artistes occupent déjà de grandes expositions. Des musées montréalais ont même fait de l’art technologique leur vocation. C’est le cas de Phi et de la SAT (Société des arts technologiques). Phi accueille d’ailleurs en ce moment l’exposition Mirage et miracles, phi-centre.com/evenement/fr-exposition-mirage-miracles, présentant 14 œuvres interactives, dont 11 devraient attiser l’intérêt des moins de 12 ans par leur appel aux jeux d’optique et à la réalité augmentée ou virtuelle. Phi a également conçu une Trousse famille pour guider les enfants à travers les sons et les images qui ont su, en d’autres temps, faire vibrer leurs parents, dont l’exposition portant sur le chanteur Phil Collins.


La Société des arts technologiques, quant à elle, fera un bond dans l’espace pour aller présenter des œuvres dans des ateliers pour 6 ans et plus au Centre d’art Diane Dufresne de Repentigny, www.ville.repentigny.qc.ca/centredartdianedufresne.html, jusqu’au 1er mars. Ceux-ci se mêleront à d’autres activités créatives, inspirées en partie de l’artiste abstrait du moment : Sébastien Lafleur. Il est d’ailleurs de mise que, durant la relâche, les médiateurs culturels des musées sortent leurs pinceaux, leurs crayons et leurs idées fantaisistes pour enseigner aux petits et à leurs parents. Ce sera le cas les 7 et 8 mars, lors d’ateliers, sur réservation, à la Maison des arts de Laval, pour aborder les œuvres de Andrée-Anne Roussel et Samuel St-Aubin, www.laval.ca/maisondesarts, où il sera question, encore là, d’art électronique et d’effets visuels et cinématographiques.



Un temps pour apprivoiser la matière

Le Musée des beaux-arts, www.mbam.qc.ca, saura toujours s’assurer que les œuvres des photographes, des sculpteurs et des collectionneurs, tant d’art contemporain que très ancien, demeurent gravés dans les mémoires. Les 6 ans et plus auront aussi l’occasion de faire appel à leur sens critique et d’échanger avec leurs parents sur des objets du musée, tout en s’essayant à l’encre de Chine, durant les ateliers en continu des 7 et 8 mars Mon précieux, sous la loupe. Parents et enfants auront cependant le choix des matériaux, en après-midi, pour tirer le meilleur des objets insolites du cabinet des curiosités proposés par le médiateur, lors de l’heure consacrée à l’atelier Tu n’en croiras pas tes yeux.


Une autre exposition du Musée des beaux-arts, qui pourrait servir de point de départ à plusieurs créations, est celle de Montréalaises d’avant-garde, qui porte sur le travail du verre et de la céramique, deux matériaux parmi les plus prisés dans les lieux fréquentés par les créateurs en herbe. La tendance n’est pas nouvelle, mais elle est toujours aussi agréable. Les Céramic Café ont 5 succursales pour vous accueillir, leccs.com. Leur succès leur permet d’avoir le plus grand choix de céramiques à peindre et de toujours avoir des nouveautés. Laissez-vous inspirer par leurs multiples accessoires faciles à utiliser et une charte de plus de 80 couleurs !


Il est possible d’ajouter le modelage à la peinture, en s’inscrivant directement auprès d’artistes qui forment des groupes plus restreints pour les jeunes familles, durant la relâche. Les 4 ans et plus sont ainsi guidés d’une main de maître à l’Argile café, www.argilecafe.com,  dans Hochelaga, et Frédérique Bonmatin, www.poteriebonmatin.com, partage son art avec les 5 ans et plus dans la Petite-Patrie.

 

Une porte ouverte sur le monde

Sur le passé, sur le présent et sur les autres


Au Musée d’archéologie de Roussillon à La Prairie, archeoroussillon.ca, du 29 février au 8 mars, les 5 ans et plus fabriquent leur propre papier et leur encre se marie à la plume d’écolier, pour faire revivre l’ambiance des écoles d’antan de la région. Cette activité libre d’une heure peut être suivie d’un rallye tout aussi libre à travers le musée. Les 4 ans et plus mettent encore la main à la pâte, pour découvrir les gestes de l’artisan, au Château Ramezay, www.chateauramezay.qc.ca. Mais, cette fois, il en ressort une belle brioche au beurre, au levain et aux fruits.


Au Musée Stewart de l’île Sainte-Hélène, www.musee-stewart.org, on passe également par le geste pour revenir sur l’histoire. Mais les 7 ans et plus le font ici en patte d’ours ou, du moins, en raquettes fournies par le Musée, les dimanches en journée. Le mardi 3 mars au soir, les personnages s’adressent spécialement aux familles ayant des enfants de 3 ans et plus. Mais pour comprendre les secrets de l’île Sainte-Hélène et mériter le chocolat chaud final, celles-ci devront relever quelques défis sous les étoiles.



Une porte ouverte sur l’actualité

Selon les médiateurs culturels du Stewart, remonter le temps jusqu’à la racine ne suffit pas : il faut savoir le réinventer. Voilà pourquoi d’autres défis y sont lancés, dans la section de la Fabrique d’histoires, dont celui d’inventer le véhicule du futur ou de composer la suite d’une histoire de l’auteur Dominique Demers. En aura-t-on alors assez vu pour conseiller à notre mairesse la création des futurs tramways ? Il vaudrait peut-être mieux s’aventurer d’abord vers Saint-Constant pour puiser quelques idées, tout en observant les magnifiques wagons de l’Exporail, www.exporail.org, un musée particulièrement tourné vers les enfants.


Les efforts du Festival international du film pour enfants de Montréal (FIFEM), fifem.com, pour ouvrir les 2 à 12 ans à la réalité et à la fantaisie des garçons et des filles de partout sur la planète se poursuivent encore sur l’écran du Cinéma Beaubien. Ce festival, qui célébrera son quart de siècle dans deux ans, a amassé, pour cette année, une programmation de 100 films provenant de 34 pays qu’il présentera entre le 29 février et le 8 mars. Des longs métrages de fiction, mais aussi de courts métrages et des documentaires y apparaîtront alors, tandis que les grands succès des années passées sont diffusés dans les maisons de la culture et autres infrastructures de la Ville de Montréal, www.accesculture.com.


Et pour mieux dépasser la gêne de la page blanche, au moment de dessiner l’avenir, pourquoi ne pas aller observer où les bizarreries de l’imagination ont mené quelques grands hommes et plusieurs génies méconnus, au cabinet des curiosités de Pointe-à-Callière, pacmusee.qc.ca/fr/calendrier/evenement/vivez-la-semaine-de-relache-a-pointe-a-calliere, surnommé Dans la Chambre des merveilles, et pour lequel le Musée a créé son carnet d’activités jeunesse. Mais la culture que le musée explore de fond en comble, cette année, est celle des Incas. Entre le 29 février et le 7 mars, cette exposition fera du bruit, puisque les 4 à 12 ans y assisteront même à des ateliers de percussion. Les parents nostalgiques, quant à eux, seront sans doute attirés par la diffusion des Mystérieuses cités d’or de leur enfance, qui mêle la thématique inca à celle du thème de l’exposition des bons vieux Pirates ou corsaires?

 


Parfois l’histoire ne tient qu’à un fil

Théâtre, musique et improvisation

Quelquefois, une marionnette, un tour de passe-passe et quelques éléments de mise en scène parviennent à ce que l’imagination des enfants fasse le tour de la terre.


C’est probablement ce qui explique le succès du Festival de Casteliers, casteliers.ca/saison, depuis maintenant 15 ans. Ces créatures à fils et à bâtons et leurs créateurs, provenant de Shanghai, de Grèce, du Québec, feront acte de présence dans Outremont du 4 au 8 mars. Pour se limiter à leurs œuvres les plus attendues pour les jeunes francophones, mentionnons Mulan. Ce conte chinois millénaire, qui a déjà attiré les projecteurs du merveilleux monde de Disney, est repris par le Théâtre de marionnettes de Shanghai, et présenté, avec sous-titre français, au Théâtre Outremont, theatreoutremont.ca, les 4, 5 et 6 mars.


Les autres compagnies de théâtre jeunesse québécoises profiteront de ce vent de popularité autour des Casteliers pour multiplier les présentations dans les lieux de diffusion de la Ville de Montréal (voir accesculture.com). L’Illusion, Théâtre de marionnettes présentera deux de ses créations : Le Conte du littoral, pour les 7 ans et plus, le 6 mars, porte sur un écrivain à la solitude tourmentée. L’autre histoire a pour sujet la minuscule Tommelise, qui naît au cœur d’une fleur, dans un monde où tout lui paraît géant, surtout pour les 4 à 8 ans qui la regarderont les 1er, 4 et 8 mars.


La danse, la chanson, le bricolage et les marionnettes se croisent encore pêle-mêle à la cinquième salle de la Place-des-Arts, placedesarts.com/fr/theme/relache-scolaire, parsemés de poésie et d’humour, lorsque le chorégraphe et metteur en scène Pierre-Paul Savoie révélera son Trésor, les 4, 5, 6 et 7 mars après-midi. Durant ces quatre après-midi, les enfants auront aussi tout le temps de décomposer les arts, un à la fois, à l’Espace culturel Georges-Émile-Lapalme, juste à côté : des ateliers de danse, de collage, avec Amélie Brindamour et Tina Carlisi, de marionnette, avec Jean Cumming, les attendent. Ils pourront également rencontrer l’auteure du livre Le Trésor, Lise Vaillancourt, qui, elle aussi, a préparé un atelier.


D’autres personnages auront toutefois su se débarrasser de leur corde avant de monter sur la scène. Mlle Mouche, de la troupe Les Filles électriques, aura besoin de ses mains et de ses pieds pour démontrer aux 4 à 9 ans, Comment j’ai appris à parler aux oiseaux, à l’aide de mouvements de kung-fu et de hip-hop. Enfin, il ne semblera pas vraiment plus facile de se comprendre lors de la pièce À Table, adressée aux 4 à 8 ans, à la Maison-Théâtre, www.maisontheatre.com/spectacle/a-table.


Le mot juste semble toutefois arriver plus rapidement à destination pour se marier au geste sur la piste d’improvisation. Les improvisateurs le démontrent depuis longtemps. Mais efficace ou pas, la formule de l’improvisation sera réinventée à la Grande Bibliothèque, jeunes.banq.qc.ca/pj, durant la Nuit blanche du 29 février, entre 20 et 22 heures, où l’art des bédéistes se mêlera à celui des acteurs : lorsqu’un thème sera annoncé, les premiers se lanceront sur leur feutre pour concevoir un décor qui y correspond. Des acteurs devront ensuite inventer un scénario spontané dans ce décor improvisé.

 


Se balancer de l’hiver, en passant par le cirque

Pour observer ou se lancer

Jamais l’agilité n’aura été autant à l’ordre du jour que durant cette relâche. Les clowns et les acrobates surgissent de partout. Quel que soit l’arrondissement, on trouvera de bonnes raisons d’inciter les enfants à quitter leur iPad et d’aspirer à devenir, le temps d’un instant, entre deux trapèzes, les étoiles de demain.


Sous le chapiteau

Plus encore que l’agilité des acrobates qui rebondissent chaque jour sur une nouvelle scène, c’est leur endurance qui impressionne. Chapeau aussi à ceux-ci de parvenir à adapter leurs acrobaties aux salles des différents diffuseurs, souvent gratuits, de la ville (voir accesculture.com). Bien sûr, le grand événement de cirque de la relâche sera celui de la Tohu, tohu.ca. Tous les exploits sont permis, jusqu’au 29 février. Cette production cherchera davantage à reproduire l’ambiance intimiste des cabarets que des chapiteaux. Les prestations de haut calibre fascineront sans doute les enfants, même si ce spectacle ne s’adresse pas spécifiquement à eux.


Ensuite, du 2 au 6 mars, La Tohu se consacrera corps et âme aux enfants. Elle appellera même chaque jour à la rescousse la troupe de La Marche du Crabe, pour s’assurer que les premiers pas des 4 ans et plus vers la haute voltige, le parkour et l’acrobatie se déroulent sans peur ni anicroches. Les 6 ans et plus qui préfèrent garder les pieds sur terre trouveront au Parc Frédéric-Back des formateurs en ski de fond, avec ou sans formation, et il sera possible d’y emprunter gratuitement des skis et des raquettes.


Bien d’autres activités, fortes en rebondissements, se pratiquent dans les airs, sur le sol ou sur des trampolines, qu’elles soient associées au cirque, à la gymnastique ou simplement aux émotions fortes. Si, par exemple, le Club de trampoline Acrosport Barani de Laval, www.acrosportbarani.com, est si bien nanti en trapèzes, en trampolines et en formateurs chevronnés, c’est avant tout parce qu’il a l’habitude de former des gymnastes. Entre ses heures de camps de jour et d’encadrement d’athlètes, il lui restera quelques heures de périodes libres, au cours desquelles les familles pourront se réserver un entraîneur privé, à coût raisonnable.


Le Complexe Desjardins, complexedesjardins.com/fr/evenements, compte bien, lui aussi, poursuivre sur sa lancée, les 4, 5 et 6 mars, après le succès de son événement familial de gymnastique de l’an passé. Le public familial y tente gratuitement sa chance sur des appareils, mais aussi à la gymnastique au sol et dans son très populaire Parkour, à l’aide des moniteurs.


Ces formules sont très différentes de celles des centres ISaute, isaute.ca, d’Anjou, de Brossard, de Kirkland et de Laval, où plus de 10 000 pieds carrés de trampolines interconnectés n’attendent que les pieds des sauteurs. Des fosses de balles de mousse et du matériel de ballon-chasseur et de basketball permettent de varier les plaisirs.


Le sol sert aussi à virevolter en skateboards, en trottinettes, en patins à roues alignées ou en BMX, dans le monde du cirque ou des parcs urbains. Le Taz, www.taz.ca, offre tous les moyens pour que les premiers essais en ce domaine se passent comme sur des roulettes, ou du moins, sans trop d’ecchymoses, puisque les protections complètes sont fournies avec les locations d’équipement de ce skatepark et roulodrome intérieur. Encore ici, les premières heures du jour (de 9 h à 13 h) sont réservées aux plus jeunes. Des cours parents-enfants, sur réservation, peuvent néanmoins aider à arrimer la témérité des uns à l’insécurité des autres. Le Spin, www.spinskatepark.com, de Brossard, autre skatepark sans roulodrome, mais un peu plus récent, offre également des cours semi-privés et des matinées familiales, mais ces dernières sont de plus courte durée (de 10 h à 12 h).

 


Plaisirs extrêmes

Pour s’affronter, grimper et accélérer

La publicité donne parfois l’impression que les entreprises en loisir permettent de grimper toujours plus haut, d’aller toujours plus vite et d’affronter des méchants toujours plus méchants. Devons-nous donc conclure que c’est une industrie consacrée aux casse-cous ?


De la vitesse et de l’altitude

Pour foncer dans les émotions fortes, tout en entrant directement dans l’ambiance des tropiques, quelques coups d’accélérateurs suffisent, jusqu’aux centres de surf intérieur de Laval, le Maeva Surf, maevasurf.com, un pionnier québécois en ce domaine, qui accueille les 6 ans et plus, et l’Oasis Surf, oasissurf.com, du Quartier DIX30, qui bénéficie d’une technologie plus avancée, lui permettant de contrôler l’ampleur de la vague et de l’adapter aux 4 ans et plus.


Les 4 ans et plus peuvent aussi compter sur la force de leurs propres bras pour accéder, à de multiples reprises, au sommet des différents murs colorés du Clip’n Climb, www.clipnclimblaval.ca, de Laval, bien harnachés avec leur système de sécurité automatique (autoassureurs). Horizon-Roc, horizonroc.com, dans le quartier Mercier, suggère plutôt de commencer l’escalade à 5 ans, mais les murs y sont plus hauts et, en plus des murs autoassureurs, d’autres fonctionnent avec des assureurs manuels ou de l’escalade de bloc. Un vaste accroparc intérieur s’adresse également aux 8 ans et plus et il est facile de combiner ces éléments dans un forfait familial.


Il est néanmoins possible d’aller moins vite et plus haut encore, dans les cabines chauffées de la plus grande roue au Canada, www.lgrdm.com, juste à côté, et ce d’autant plus qu’elle est ouverte 13 h par jour et accepte les bébés à l’âge de la poussette. Cependant, on ne parle que d’une activité de 20 minutes, tout au plus. Jusqu’au 1er mars, ces attractions devront toutefois rivaliser avec une autre grande roue, celle du Montréal en lumière, www.montrealenlumiere.com, dans le Quartier des spectacles, qui n’accepte que les enfants de plus de 1,06 m. Par contre, les spectacles et l’impressionnante glissade lumineuse s’adressent à tous gratuitement.



Plaisirs géants pour tout-petits

Il peut quand même sembler plus rassurant aux enfants, et à leurs parents, de passer quelques heures ou une journée dans des infrastructures conçues sur mesure pour les 12 ans et moins. Ces dernières ne manquent pas, surtout en périphérie de la ville. Ainsi, au cours des années, le RécréoFun, www.recreofun.com, de Saint-Bruno, le Centre d’amusement Diablo, amusementdiablo.com, de Saint-Eustache, Zükari, www.zukari.ca, à Sainte-Julie et les Funtropolis de Laval et de Saint-Hubert, funtropolis.ca, ont eu amplement le temps de mettre leurs formules de piscines de balles de mousse, de labyrinthes géants, de trampolines et de glissades au goût du jour. Depuis quelques années, les Mégamaze, www.megamaze.com, de Saint-Jérôme et de Blainville se sont ajoutés à eux et dépassent leurs prédécesseurs en termes de dimension et de capacité d’accueil. Leur plus grande fierté tient à leurs trois vastes parcours : celui de Ninja (prises horizontales), celui d’escalade, ainsi que leur parcours aérien.


Mais le nerf de la guerre en ce moment, pour la conquête des familles comme pour celle de l’espace, repose sur les incroyables bolides et la technologie. Ainsi, les labyrinthes de faisceaux laser, les simulateurs 4D et les autos tamponneuses ultra fluos font partie des principaux attraits du moment au Funtropolis. Le Récréofun, de son côté, s’est nanti de casques de réalité virtuelle (VR). Et qui aurait cru qu’il puisse exister 7 dimensions sensorielles avant que le Récréofun n’annonce avoir fait l’acquisition d’une station de cinéma 7D ? Mystère.


Les salles d’amusement pour enfants ayant vu le jour ces dernières années ont su prendre en considération cet engouement technologique, et surtout Les Lapins crétins de Pointe-Claire, qui font partie intégrante du monde d’Ubisoft, world.ubisoft.com. Bien que l’on trouve, là aussi, des arcades, des labyrinthes et des piscines de balles, des jeux de réalité virtuelle, ses stations de codages et ses jeux vidéo y jouent un rôle essentiel.


D’autres activités font partie des classiques, mais peuvent maintenant être exercées en toutes saisons, grâce à l’évolution de la technologie ou des aires de pratique intérieures. Au Baseball Town de Laval, www.baseballtown.ca, des cages de frappeurs contribuent à la pratique du lancer, à vitesse régulière ou plus lente, pour les 5 à 10 ans. Le District 5 dans le quartier Mercier, www.district5soccer.com, loue des terrains de soccer et le Ministry of Cricket en face du Marché central, ministryofcricket.ca, fait de même.

bit.ly/KikiCode24Feb20

 

Rivalités et plaisirs fraternels

Déjà, à 6 ans, les enfants aussi sont prêts pour les « quilles de grands » du Boulzeye à Pointe-aux-Trembles, boulzeye.ca, au BG Laval 2000, www.bglaval2000.com, et au Forum de Montréal, www.forum-montreal.com. En plus de la proximité, l’avantage du Forum et du Boulzeye est leur possible combinaison d’activités, qui peuvent aider à consoler les perdants : des arcades côtoient les allées au Forum et des jeux d’évasion, de réalité virtuelle et de Lasertag complètent l’offre du Boulzeye. Le BG Laval 2000, de son côté, brille avant tout par son système de « quilles cosmiques », qui donne accès à un circuit sombre et fluo, un peu comme un miniputt. Les passionnés des allées fluos sont donc choyés, à Laval, puisqu’on y trouve aussi le miniputt Putting Edge, www.puttingedge.com.


Comme le lasertag suffit cependant amplement à épuiser une famille entière en un temps record, l’option d’un centre spécialisé dans cette activité n’est pas négligeable, comme le Laser Game Evolution, www.lasergame-evolution.ca, du Marché central. Il a la particularité de pouvoir proposer aux 7 ans et plus un gilet et un casque qui permettent de voir et de sentir virtuellement les coups de fusil. Le Zone 15, www.zone15.ca, de Laval, possède cette même technologie, mais aussi un terrain de miniputt et un simulateur de courses.


Pour rivaliser de vitesse en famille, tout en conciliant la passion des voitures à l’écologie, le Parc-Nature Cap-Saint-Jacques, parcs-nature.com/public/cap-saint-jacques, offre de construire son véhicule soi-même, pour des compétitions de courses de « boîte à savon » qui auront lieu le 29 février. Bien sûr, ici, comme dans la fable du lièvre et de la tortue, il vaut mieux prendre le temps de partir à point pour la construction de son bolide, bien avant de franchir la ligne de départ.


Les terres enneigées du Domaine vert à Mirabel, www.domainevert.com,  gagneraient aussi à être envisagées comme destination de combat. Du 2 au 6 mars, les Camps légendaires, www.campslegendaires.com, recrutent toute la famille des 6 ans et plus, pour seulement 15 $ par personne, leur fournissent l’équipement, les épées, les boucliers et la formation en vue du grand combat de fin d’après-midi.

 


La relâche, version immersion totale

Les immerseurs d’enfants, les pros de l’immersion, les musées immerseurs

On comprend de mieux en mieux que pour que l’action laisse des souvenirs inoubliables, les grandes structures ne sont pas toujours nécessaires. Il suffit de s’arranger pour bien contrôler ce qui se passe entre les deux oreilles.


Les immerseurs d’enfants

Le succès des casques de réalité virtuelle (VR) le montre bien : une fois que l’on captive les yeux et les oreilles, le reste du corps suit. Alors que les premiers casques visaient les adultes prêts à vivre une expérience individuelle, on en voit maintenant dans les centres de jeux pour enfants. Les centres spécialisés en VR comme le MontVR, montvr.com, avec ses 4 succursales dans le Grand Montréal, et les VR Sutz de Terrebonne et de Brossard, sutz.ca, sont créés de façon à ce que petits et grands puissent passer jusqu’à une heure à s’immerger dans différents univers sans se lasser, ou, parfois, à communiquer dans un univers commun.


Ces compagnies « achètent » des scénarios comme le feraient des cinémas. Il faut donc s’attendre à retrouver les mêmes grands succès d’une salle et d’une compagnie à l’autre, dont Job Simulator, qui a fait ses preuves auprès des enfants en solo, ainsi que les expériences multijoueurs Snow Fortress, avec des boules de neige et Cloudland, sur un terrain de minigolf. Attention toutefois : bien qu’il s’agisse exactement des mêmes jeux, MontVR suggère un âge minimum nettement plus élevé (7 ans) que VR Sutz (2 ans).


Chez La Clef de l’énigme à Saint-Bruno, laclefdelenigme.ca, les 7 ans et plus entrent, en chair et en os, dans les couloirs très colorés du jeu Mario Bros, qui a perdu ses cousins. Et pour sortir les 4 ans et plus de l’univers du virtuel et entrer définitivement (jusqu’à son évasion) dans le monde des legos, l’Escaparium, www.escaparium.ca, déjà réputé pour la qualité de ses décors, a conçu Bernie Bloc, pour sa succursale de Laval.



Les musées immerseurs

Échappe-toi, echappetoi.com, a été une des premières entreprises d’évasion au Québec et ses fondateurs ont également été parmi les premiers à proclamer que les enfants y trouvaient bel et bien leur place. Ses salles contiennent des acteurs vivants. Échappe-toi a connu, et connaît encore d’ailleurs, beaucoup de succès auprès des jeunes familles, avec sa thématique historique et ses salles, comme La Chambre des joueurs, dans Hochelaga, où l’enfermement se passe dans un vestiaire de hockey. Le Festival des arts souterrains a décidé, www.artsouterrain.com, de faire appel à pas moins de 80 acteurs pour peupler ses 4 km de couloir.


L’enjeu est donc clair pour cet élément central du Festival des arts souterrains des 29 février, 1er, 6, 7 et 8 mars, qui porte le nom de Voyage au centre de la Terre : la cité oubliée. Il ne suffira plus de contempler les œuvres des métros et des autres lieux publics souterrains : il faudra s’en échapper. Il s’agit d’une occasion aussi de réserver, echappetoi.com, pour un jeu d’évasion un peu moins coûteux que d’habitude (25 $). Cet espace et 2 km d’œuvres visuelles, sur le thème de la transformation radicale des façons de vivre, seront offerts gratuitement au regard jusqu’au 22 mars.


Au Musée Stewart, www.musee-stewart.org/fr/, les 5 ans et plus entendront plutôt les voix des auteurs jeunesse, Éric Dupont, Heather O’Neill et Simon Boulerice, leur parler dans le creux de l’oreille des Nuits, à travers leur téléphone intelligent ou les stations audio, en se promenant dans un espace théâtral. La voix de Dominique Demers prendra la relève dans l’espace du Monde des jouets. Et, pour couronner le tout, le musée, en collaboration avec le Randolph, a créé un nouveau jeu d’évasion pour les 8 ans et plus, dont le but sera de libérer toute l’île de ses fantômes, qui trouvent refuge dans cette pièce le 29 février, ainsi que les 5, 6 et 7 mars.


Au Musée Grévin, grevin-montreal.com, on s’attend à rencontrer des personnages de cire, alors on s’étonne d’être propulsés dans la luge de la célèbre Guerre des tuques pour vivre une forme de chasse-galerie moderne, en réalité virtuelle 5 dimensions. Et cette année, un sixième sens vient s’ajouter à ces 5 premières dimensions : celui du goût. Comme toute vraie expérience hivernale, elle se termine par une dégustation chocolatée, grâce à la présence des Chocolats favoris au Grévin.


 

Lorsque l’esprit ludique revient en force

Entre festivaliers ou coéquipiers

Le Festival Montréal Joue www.montrealjoue.ca/programmation joue sur la peur de l’ennui, pendant cette semaine entière de liberté, et invente ou fait redécouvrir des jeux insolites ou oubliés, et des endroits où l’on n’aurait jamais cru, un jour, mettre les pieds.



Étrangement, le Musée Stewart n’est pas le seul à faire appel au Randolph pour parrainer ses expériences mystiques. La Galerie d’art Stewart Hall de Pointe-Claire, pointe-claire.ca/fr/galerie-dart, a ajouté quelques jeux géants à son exposition, mais a surtout créé, avec les maîtres du jeu du Randolph, un jeu de table qui tente de rendre accessible aux 7 ans et plus les éléments mystiques des œuvres des 6 artistes de son exposition du moment. D’autres musées à thématiques souvent plus « adultes » trouvent dans cet engouement du jeu une nouvelle façon de rejoindre les jeunes, parfois dès l’âge de 5 ans, dans le cas de l’Écomusée du Fier Monde, ecomusee.qc.ca, dans le Centre-Sud, qui fait appel à des énigmes et à des jeux d’association.  


Montréal Joue
comptera 300 activités entre le 22 février et le 8 mars,. La plupart de celles-ci sont gratuites et une bonne part se déroulera dans les 45 bibliothèques de Montréal, calendrier.bibliomontreal.com. Les familles seront d’ailleurs incitées à participer à différents défis pour défendre l’honneur de leur quartier. Et les Missions ludiques réussies feront d’elles des héros du jour sur la page Facebook de la bibliothèque.


Un autre lieu phare à ne pas perdre de vue, surtout durant la Nuit blanche, www.nuitblanchemtl.com, est la Grande Bibliothèque où jeux géants, projections, jeux vidéo et exposition interactive rouleront à plein régime. Son plus grand événement, lors de la journée du 7 mars, s’installera toutefois au Théâtre Paradoxe, www.theatreparadoxe.com, de Ville-Émard, avec des jeux de table et vidéo, dont certains pour les 5 ans et plus.


Le Cégep du Vieux-Montréal grouillera aussi de complots et d’offensives, du 28 février au 2 mars avec Draconis, festivaldraconis.ca, qui assure la présence des jeux de rôle et des artisans d’accessoires pour rôlistes et amateurs de Donjons et Dragons de ce monde. Leur occupation de ce lieu n’est pas nouvelle, mais ce qui l’est, cette année, c’est leur ferme volonté d’ajouter des parties sur table de Donjons et Dragons, simplifiées et moins violentes, afin que les 5 ans et plus puissent y participer.


Le Musée McCord, www.musee-mccord.qc.ca, est simplement demeuré fidèle à sa propre tradition de la relâche d’exposer des jouets, pour les 3 ans et plus. Dans son exposition À toi de jouer ! Jeux de société plus grands que nature, ceux-ci accéderont peut-être à des jeux de grande taille, mais surtout à des jeux de société de l’époque de leurs parents, grands-parents et aïeuls depuis 1850. Les ateliers de fin de semaine se dérouleront dans un monde ressemblant à celui d’Alice au pays des merveilles, puisque les enfants devront s’imaginer infiniment grands ou infiniment petits pour se mettre à l’œuvre.

Le Centre culturel Yvonne L. Bombardier centreculturelbombardier.com est à la recherche des Petits ingénieux pour construire Cartonville! Le défi est grand! Du 29 février au 8 mars vous êtes tous invités à reconstruire la ville avec rien d’autre que… du carton, du ruban adhésif et votre imagination! Il y aura aussi d’activités spéciales chaque jour : Conte animé, spectacle de danse participatif, spectacle musical interactif, chasse au trésor et bien plus au programme! Cette activité est incluse dans le prix d’entrée au Musée Bombardier.



 

Arrêtez-vous et savourez

Bains, spa, petits plats et autres sources de relaxation

Par nature et par définition, un moment de relâche devrait aussi servir à relaxer, un exercice plus difficile qu’il n’y paraît, lorsqu’on est trop habitué à courir, entre l’école, la maison et le boulot. De plus en plus de services semblent toutefois maintenant comprendre le besoin des familles de prendre la détente au sérieux.


Activités zen

Pour certains, la détente doit se vivre en harmonie avec les éléments. Les Parcs-nature de la Ville de Montréal, parcs-nature.com, l’ont bien compris. C’est pourquoi le Parc-nature du Cap-Saint-Jacques transporte ses séances de yoga en plein air le 8 mars et invite les 8 ans et plus à s’y rendre avec leur tapis. On passe de cet art ayurvédique à l’art de vivre scandinave, tout aussi gratuitement, avec les Après-midis hygge du 1er mars, au Parc-nature de la Pointe-aux-Prairies, et du 7 mars à Bois-de-Liesse. Au programme : un grand feu extérieur, des chaises confortables et des couvertures pour achever ce nid douillet.


Les spas, avec les saunas et leur bain nordique, ont, depuis des siècles, donné des lettres de noblesse à l’art de la détente dans les pays du froid. Mais ceux qui le proposent aux enfants continuent d’être des exceptions. Heureusement, sans trop s’éloigner de Montréal, on trouve au moins 5 spas prêts à déroger à la règle de la « tranquillité pour adultes avertis seulement » Deux d’entre eux appartiennent à la bannière Stromspa, stromspa.com, qui possède un emplacement de bain nordique à L’Île-des-Sœurs et un autre au charmant Mont-Saint-Hilaire. Les samedis matin du 29 février et du 7 mars, la chaleur des bains sera spécialement adaptée aux 4 ans et plus.


La formule des matinées de spa urbain en famille se bonifie encore davantage dans le Vieux-Port, avec Bota Bota, botabota.ca, qui, du 2 au 6 mars, ajoute une session de yoga parent-enfant et même un atelier d’initiation au massage parent-enfant à son forfait, pour les 10 ans et plus.



Popote et réconfort

Passer quelques heures à s’échanger la farine, le beurre et les confidences, ça fait du bien depuis des millénaires et c’est une bonne façon de prendre soin de soi. À la Guilde culinaire, www.laguildeculinaire.com, dans la Petite-Italie, les parents et les 6 à 12 ans acquerront des bases solides sur l’art de ces moments partagés, durant les 3 h 30 consacrées à apprendre à faire des pâtes à pizza, des pâtes fraîches, à apprêter les légumes ou à décorer des gâteaux, selon le menu du jour, les 3, 4, 6 et 7 mars.


Se laisser aller à la découverte de nouvelles tablées, loin des grands centres urbains, permet parfois de faire quelques belles économies. Maria Cammisano, à son Atelier de la table rouge à Pierrefonds, ateliertablerouge.com, enseigne aux 4 ans et plus avec parent pendant 2 heures à réaliser une pâte à pizza et à la garnir, le 4 mars. Elle commence par un macaroni au fromage, le 2 mars, et termine avec un gâteau au fromage, le 6 mars, le tout pour 35 $ par personne.


Bien sûr, il n’y a pas que devant les fourneaux que le potentiel créatif se décuple. Alors, afin d’éviter que le chaudron ne déborde, devant un trop-plein de propositions, nous vous suggérons de faire un triage général, dans le mois précédant la Semaine « S », et d’utiliser les propositions du dernier numéro du magazine, concernant le conseil de famille (disponible sur le site montrealpourenfants.com, en page 12). Vous y trouverez quelques trucs pour vous concocter un programme qui conviendra à toute la famille.

 

Marie-Hélène Proulx,
Fondatrice du Portail Immersion
www.portailimmersion.ca