Être grand-parent, un rôle à réinventer

Retour aux articles

Date de publication

dimanche 20 août, 2006

Plus que jamais, au cours du dernier demi-siècle, les gens se sont investis dans leur travail, attendant le moment de la retraite pour laisser libre cours à leur créativité. Heureusement, les progrès de la science et des conditions de vie leur permettent d’arriver à cette étape de leur vie en étant plus « jeunes » et plus en santé que jamais. Pour eux, réorganiser sa vie en fonction de ses passions de toujours et des occasions qui se présentent peut devenir un projet à temps plein. C’est aussi souvent le moment où les petits-enfants s’intègrent dans leur vie.

 

Bien sûr, leur apparition porte un dur coup au fantasme d’une éternelle jeunesse, mais elle est loin de mettre un terme au désir d’innovation. Depuis le début de la dernière décennie, les nouvelles générations de parents et les services sociaux reconnaissent et valorisent de plus en plus le rôle des grands-parents. Cependant, la manière dont les grands-parents dynamiques et impliqués socialement peuvent aujourd’hui s’investir et partager leur expérience avec leurs enfants et leurs petits-enfants ne correspond souvent que très peu aux modèles de « grands-mamans gâteaux » des générations précédentes. Pour eux, comme pour leurs enfants, le moment de la naissance des premiers petits-fils est celui de l’apprentissage d’un rôle… et d’une négociation.

 

Entre parents et grands-parents

Pourtant, certains besoins des nouveaux parents sont restés les mêmes : ils ont besoin de la disponibilité de leurs parents, le temps d’un petit coup de main ou d’un moment de réconfort, et apprécient parfois aussi un support financier lorsqu’un imprévu survient. Pourtant aujourd’hui, les exigences très élevées du monde professionnel, que leurs parents furent les premiers à connaître, deviennent leur lot quotidien avec, « en extra », la précarité au niveau des conditions de travail comme jamais auparavant. Ces jeunes parents, souvent issus de la première génération des enfants uniques (donc sans l’expérience de paternage et de maternage auprès des plus petits de la famille), doivent donc faire face à l’inconnu sur plusieurs aspects à la fois. Heureusement, plusieurs ressources s’offrent aujourd’hui aux nouveaux parents (garderies économiques ou services de garde en milieu familial, soutien d’une infirmière durant les premiers mois, etc.), et les nouveaux grands-parents, qui se retrouvent maintenant avec moins de petits-enfants qu’avant, sont souvent impatients de prendre leur place auprès d’eux. Par conséquent, alors qu’auparavant la fonction du grand-parent s’imposait d’elle-même dans la famille, de manière bien définie, maintenant les grands-parents interviennent souvent alors que l’on a spécifiquement fait appel à eux, ce qui laisse place à une grande complicité entre les générations mais aussi à bien des empiètements des besoins et des libertés de chacun, dépendant de la capacité de chacun à communiquer et à imposer ses limites. D’après madame Francine Ferland, auteure du livre Grands-parents, plaisirs et pièges, le fait de devenir parents permet habituellement aux adultes de passer à une autre étape avec leurs parents. En étant confrontés aux mêmes angoisses et plaisirs qu’eux, ils comprennent mieux l’importance des actes de leurs parents comme les sacrifices, la discipline, mais aussi de certaines traditions comme les fêtes, qui permettent de souligner l’importance d’un moment, d’un individu et de la continuité de la vie. Les nouveaux grands-parents, quant à eux, doivent apprendre tout à coup à assumer leur « rôle de soutien » plutôt que de simplement maintenir leur autorité envers ceux qui demeurent pourtant « leurs enfants ». L’enfant vient aussi sceller des alliances et des collaborations entre les adultes et leurs beaux-parents, une relation parfois difficile à gérer, surtout lorsque vient le moment de transmettre les valeurs significatives. Pourtant, ce nouveau lien entre parents et grands-parents peut difficilement s’installer de manière graduelle, puisque les premiers jours et les premières années avec l’enfant sont habituellement des périodes où le jeune parent a le plus tendance à se référer aux siens. « L’enfant se développe tellement vite et ses besoins évoluent tellement au cours des premiers mois que le parent a constamment besoin d’être rassuré sur ce qui est normal et sur la valeur de ses compétences parentales. Lorsque l’enfant manifeste un changement, que ce soit au niveau de la couleur des selles ou des attitudes, le premier réflexe de la mère est souvent de prendre le téléphone et de dire « Allô maman! », le temps de s’assurer que tout est normal », raconte Claire Tranquille, du Centre québécois des ressources à la petite enfance. Il s’agit donc d’une période-clé où les parents et les beaux-parents peuvent encourager leurs enfants concernant leurs compétences parentales. Il s’agit pourtant aussi d’un moment où les conseils peuvent être particulièrement mal reçus puisque la famille vit une grande transition, et où les partenaires du couple sont particulièrement vulnérables à la critique et à l’intrusion. Ce besoin pour le couple de préserver son intimité peut aussi donner lieu à une mise en distance, temporaire ou prolongée, des grands-parents qui se sentent délaissés ou même abusés si, auparavant, ils se sont déjà beaucoup investis. Pour l’éviter, une certaine écoute de la part des parents peut être nécessaire; elle l’est d’autant plus lorsqu’un grand-parent est éloigné, que les cultures des deux familles d’origine sont très différentes (dans le cas des couples multiculturels, par exemple), ou lorsqu’une certaine rivalité s’établit graduellement entre les grands-parents paternels et maternels. Parmi les principaux sujets de discussion qui peuvent s’avérer délicats, madame Ferland souligne ceux qui relèvent de l’éducation, de l’alimentation, des soins de base et du comportement de l’enfant. Les nouvelles tendances en ce qui concerne l’éducation et l’alimentation des enfants évoluent à une vitesse incroyable et ne se concilient pas toujours de manière évidente avec « les trucs qui ont réussi » dans les générations précédentes. Est-ce dire alors que l’on invite encore les grands-parents à un rôle muet ? Pas du tout puisqu’en règle générale, les parents apprécient que l’enfant ait l’occasion de passer du temps de qualité avec ses grands-parents, alors qu’ils sont souvent eux-mêmes aux prises avec des contraintes beaucoup plus serrées. Le grand-parent a aussi moins souvent tendance à se sentir jugé à travers la réussite de ses petits-enfants, ce qui le rend aussi plus tolérant face aux petits échecs. De même, pour l’enfant, la présence de quelqu’un qui se souvient que même papa (ou maman) a pu faire des bêtises avant de devenir adulte et sage peut être très apaisant, affirme madame Ferland. L’enfant peut donc sortir extrêmement gagnant d’une saine complémentarité entre la souplesse des grands-parents et la bonne volonté des parents, si les adultes parviennent à établir entre eux une bonne communication. L’enfant peut aussi s’enrichir autant culturellement que spirituellement du mélange de deux cultures. Cela signifie que le grand-parent doit respecter les règles considérées incontournables par le parent, mais que par contre le parent doit accepter que les grands-parents laissent tomber quelques conventions de la maison pour un instant de bonheur. Papa (ou maman) s’inquiète de l’attitude de grand-papa qui autrefois fronçait les sourcils un peu trop facilement ? Qu’il ou elle se rassure, car selon des études effectuées en France, les grands-pères ont tendance à être beaucoup plus tolérants et patients que leur propre fils auprès des enfants . Il peut cependant arriver que les grands-parents, l’expérience aidant, ne soient plus très fiers de certains gestes passés qu’ils voient reproduire par leurs enfants. Les interactions risquent alors d’être plus vives, surtout si les nouveaux parents sont très jeunes. Un professeur effectuant une étude sur les mères mineures me racontait justement à ce sujet que les mères de ces jeunes femmes, qui souvent étaient les premières à les appuyer lors de la grossesse et des premiers mois de la maternité, étaient souvent aussi les premières à les dénoncer aux autorités lorsque les choses ne tournaient pas rond. Face à cette réalité, madame Ferland tente d’apporter quelques nuances : « C’est certain que si je voyais mon petit-fils arriver à la maison plein de bleus, je tenterais de garder l’œil ouvert. Cependant, mis à part ces cas extrêmes, je crois que notre premier rôle, en tant que parents, n’est pas de dénoncer tout de suite la situation mais plutôt d’essayer de distinguer ce qui est acceptable mais différent de l’inacceptable… » Cela peut alors se faire en tentant d’établir le dialogue, d’admettre ses regrets face à ses propres gestes passés, d’interroger le nouveau parent sur ce que le comportement qu’il a lui-même subi lui a fait vivre, d’indiquer des ressources, d’offrir un moment de répit que les grands-parents sont souvent les seuls à pouvoir offrir.

 

Valeurs, vous avez dit valeurs ?

Hors des situations de crise et par-delà les coups de main ponctuels, on s’entend toutefois habituellement pour reconnaître aux grands-parents le rôle de gardiens des traditions qui enracinent l’enfant dans la lignée et dans les valeurs qui la caractérisent; cette fonction sacrée est reconnue d’un bout à l’autre du monde, allant des cultures amérindiennes matriarcales aux traditions africaines. Pour plusieurs parents, qui ont renoncé à une quelconque pratique religieuse, mais qui aimeraient trouver quelques réponses aux questions de leurs jeunes enfants sur le sens de la vie, l’aide des grands-parents peut être appréciée. Selon les cultures, elle peut aussi être transmise à travers les contes, les légendes et les rituels entourant les repas et les célébrations. Pourtant, dans notre contexte occidental contemporain, quel terme peut provoquer le plus de confusion et de malentendus que celui de valeur ? Selon madame Ferland, il demeure néanmoins certaines valeurs universelles pouvant resserrer les liens au-delà des différences : la famille et le plaisir de se réunir et de se soutenir malgré tout et la simplicité qui s’accorde avec les activités banales du quotidien auxquelles, avec un peu d’imagination et une atmosphère ludique, grands-parents et petits-enfants apprennent ensemble à donner un sens. Madame Tranquille, quant à elle, préfère parler d’amour; elle insiste davantage sur la question de la pérennité : « Dans sa relation avec son père et sa mère, l’enfant devient l’acteur (celui qui agit) ou le sujet immédiat (celui qui subit) de l’action. En rencontrant ses grands-parents, l’enfant est aussi témoin d’une relation d’amour entre les parents, relation qui continue à travers le temps. Cela donne une idée de l’amour qui peut être éternel. » De même, les psychanalystes insisteront davantage sur l’idée de la quête de son origine, vécue de manière si évidente par les enfants adoptés, mais aussi plus intérieurement par tous les enfants, et qui trouve bien des réponses dans le contact avec les grands-parents . Ainsi, le grand-parent est souvent le mieux placé pour expliquer le « pourquoi » des attitudes et des gestes de chacun que l’on pose souvent enchevêtrés dans les règles du non-dit ou des demi-secrets. Parmi ces « secrets » se retrouvent aussi les réalités qui semblent souvent taboues pour notre société hédoniste, comme celle de la vieillesse, de la maladie et de la mort. Une relation douce avec un aîné qui est aimé peut permettre l’affirmation de son existence avec un peu moins de frayeur. Les moments d’intimité à travers lesquels on partage les gestes familiers sont aussi des moments privilégiés pour établir l’identité sexuelle qui occupe une grande importance dans le développement de l’enfant. Ainsi, les petites filles s’attardent aux comportements transmis de mères en filles, qui sont valorisés en sa présence et qu’elle pourra reprendre ou non à son tour. Madame Ferland a également pu remarquer, par les conversations entre son conjoint et son petit-fils, que dès leur très jeune âge, les garçons semblent prendre plaisir aux moments d’intimité et de conversation « entre hommes ». Cette intimité est également un terrain propice aux secrets. Ainsi, depuis des siècles, les chansons et les récits des confidences amoureuses que les jeunes filles ont préféré confier à la sagesse de leur grand-mère plutôt qu’à la rigueur des parents. Encore aujourd’hui, plusieurs grands-parents gardent bien des secrets d’adolescents pour ne pas éveiller les craintes parentales concernant les grossesses à risque, les MTS et les mauvaises fréquentations. Les confidences peuvent cependant mettre les aînés dans une position délicate lorsque les enfants se plaignent de la sévérité de leurs parents ou encore de leurs conflits. Pour nos expertes, bien que la promesse du secret soit un serment à ne pas rompre à la légère, la position de médiateur est alors une des plus délicates qui soit. Madame Ferland suggère alors d’essayer de trouver avec l’enfant des moyens de discuter de ce qui le tracasse avec ses parents. Dans le même sens, le grand-parent, qui est souvent l’un des premiers adultes en autorité que rencontre l’enfant hors de la famille nucléaire, peut aussi faire vivre quelques frustrations. Celles-ci peuvent alors reposer aussi bien sur la crainte face à une moustache un peu trop grosse que sur un moment d’impatience. Dans de telles situations, le parent aura tout avantage à apprendre à l’enfant à gérer ses différends et à confronter ses peurs de la différence par lui-même. Cela lui permettra donc de développer des outils de communication qui lui serviront toute sa vie. Cette question des confidences en évoque cependant une autre, plus vaste, qui est celle des secrets que les enfants et leurs grands-parents peuvent développer ou non ensemble. Madame Tranquille y voit un jeu très formateur : « Un secret, cela permet d’établir une relation d’exclusivité à une époque où il n’y a pas grand-chose d’exclusif. » Madame Ferland reconnaît aussi le plaisir de ces anecdotes que l’on réserve pour soi, mais craint le sentiment d’en être exclu qui peut parfois inquiéter inutilement les parents. Pourtant, sur le fond, nos expertes s’entendent : « Un vrai bon secret, c’est un secret qui vient de l’enfant ou qui peut être éventé sans autre grande conséquence qu’un gros éclat de rire. À cet âge-là, tout finit souvent par se savoir et c’est tant mieux », déclare madame Tranquille.

 

Alors, on se rapproche ou on s’éloigne ?

Suite aux malentendus ou aux riches moments de complicité partagés, bien des parents aimeraient pouvoir se poser la question, mais mises à part les situations très graves, la décision de s’éloigner ou de se rapprocher des grands-parents dépend souvent beaucoup des circonstances. Parfois, lorsque le nouveau parent se retrouve face à une situation plus difficile à gérer, le soutien de ses parents, voire la garde quotidienne des enfants, est une solution qui s’impose. Dans ce cas, il faut faire preuve d’un tact et d’un doigté très particuliers pour que l’enfant parvienne à ne pas confondre l’autorité parentale avec l’accompagnement des grands-parents, ou encore afin d’éviter que cette étroite collaboration ne finisse par être considérée comme une intrusion ou une corvée. Les expertes croient d’ailleurs que les nouveaux parents qui décident de venir s’installer plus près de leurs parents devraient d’abord prendre le temps de confirmer qu’il s’agit bien d’un désir réciproque. Dans certains cas, on découvrira malheureusement des grands-parents moins disponibles, une intimité plus difficile à établir ou encore une communication qui ne passe pas entre grands-parents et petits- enfants, parents et grands-parents ou encore entre adultes et belle-famille. Si dans le cas des adultes, une bonne conversation demeure encore souvent le meilleur moyen d’arranger les choses, madame Tranquille continue de croire qu’avec les enfants, comme avec les parents, il faut éviter de forcer les choses lorsque les sentiments tardent à venir. Les difficultés d’apprivoisement peuvent alors apparaître surtout lorsque l’enfant, à cause d’un handicap ou autre chose, est un peu différent de ce que l’on attendait. Le fait que l’enfant provienne de l’adoption ou d’une famille d’accueil peut aussi porter ombrage à l’affection de certains grands-parents, tout dépendant de la force de leur désir de devenir ou non grands-parents. La question se pose aussi dans le cas des enfants de nouveaux conjoints. Parfois, l’attachement se fait de manière trop rapide, ce qui met l’enfant en position de vivre une rupture de plus, parfois aussi le lien que l’on voudrait voir apparaître ne s’établit pas. « Le mieux, je crois, c’est de présenter les parents de son conjoint comme étant les parents de son conjoint, pas comme de nouveaux grands-parents. Si un lien doit se créer, il se créera de toute façon », dit madame Tranquille. Les chercheurs abondent aussi en ce sens pour dire que, lorsqu’ils arrivent dans une nouvelle famille, les surnoms qu’ils donnent aux aînés (papi, mamie) ne suffisent habituellement pas à renforcer les liens . Par contre, en cas de séparation, il arrive que là où de nouveaux liens se créent, d’autres subissent plus cruellement l’outrage du temps, surtout de la part des grands-parents paternels. Il existe d’ailleurs au Québec des regroupements, comme l’Association des grands-parents du Québec, qui veillent à ce que les droits de visite des grands-parents soient respectés. Tout en reconnaissant la richesse de la relation avec les grands-parents, nos expertes croient cependant qu’elle s’articule assez mal en termes de droits : « Préserver les liens déjà existants entre enfants et grands-parents, en cas de séparation, c’est très important, mais il faut pas tenter de maintenir à tout prix des liens qui ne se sont jamais vraiment établis. Les adultes ont des droits mais les enfants n’en ont aucun pour les protéger des revendications sans fin entre adultes », croit madame Tranquille. Il se peut aussi qu’à l’inverse, malgré les liens profonds qui unissent les familles, les parents soient interpellés par quelques projets lointains, au grand désespoir des grands-parents et des petits-enfants. Heureusement, la technologie (Internet, enregistrement audio ou vidéo, dessin ou téléphone) n’a jamais offert autant de moyens de resserrer les liens. Il est aussi possible de trouver de multiples moyens de favoriser l’entrée d’un enfant dans une autre lignée. Il y a plus de 15 ans, La Maison des Grands-Parents de Villeray a d’ailleurs réalisé des projets pour combler les rôles de grands-parents auprès des jeunes qui en montraient le besoin. Le projet a porté fruit au point que d’autres organismes de partout au Québec proposent diverses activités afin de recréer ces relations privilégiées entre les générations; les liens informels permettent aussi, bien sûr, d’en créer d’autres. Ainsi, nulle excuse n’empêche aujourd’hui les jeunes parents de trouver quelque part une mémoire vivante pour les guider dans leur rôle parental et les aider à apprivoiser en famille les printemps et les hivers de la vie.

 

Suggestions de lecture :

Coll. sous la dir. Sylvain Bouyer, Marie-Claude Mietkiewicz, Benoît Schnieder, Histoires de Grands-parents, coll. Espaces théoriques, éd. L’Harmattan, Montréal, 2000, 240 p. Francine Ferland, Grands-parents aujourd’hui, plaisirs et pièges, éd. de l’Hôpital Sainte-Justine, Montréal, 2003, 144 p. Madeleine Natanson, Dans ma famille, je demande les grands-parents, coll. Le métier de parents, éd. Fleurus, Paris, 1999, 204 p.

 

Quelques organismes de référence :

Centre québécois des ressources à la petite enfance, 4855, rue Boyer, Montréal, (514) 369-0234, www.cqrpe.qc.ca Maison des Grands-Parents de Villeray, 8078, rue Drolet Montréal, (514) 383-9108, Internet : www.mgpv.org 3Karagianni C, Karagianni V, Robinet C, Schneider B, Mietkiewicz, Fonctions grand-maternelles et placement en famille d’accueil, Histoires de grands-parents, coll. Espaces théoriques, éd. l’Harmattan, p. 98-100