Alphabétisation numérique et robotique de la maternelle à la 6e année

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Date de publication

jeudi 14 février, 2019

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Alors que certains se sentent parfois dépassés par le rythme du progrès, les nouvelles générations sont naturellement très à l’aise avec la technologie. Souvent plus intéressés que nous, nos enfants nous expliquent fréquemment comment les utiliser. Ces objets qu’on appelait autrefois « gadgets » font désormais partie de notre quotidien.

Le marché de l’emploi représente des possibilités vastes pour nos futures générations, et force est de constater que les employeurs de tous les secteurs recherchent des candidats maîtrisant la technologie informatique et la résolution de problèmes. 

Nos jeunes comprendront-ils le fonctionnement des outils qu’ils utiliseront le plus ? Seront-ils assez familiers avec le langage informatique pour se débrouiller au quotidien ? Leur sera-t-il permis de rêver à tous les horizons professionnels ? Sauront-ils développer un esprit critique par rapport à leur propre utilisation de ces outils ? 

Marie-Pier Cournoyer, Directrice générale, de l’École des Premières Lettres croit qu’il est donc impératif qu’un enseignement formel de la programmation soit intégré à leur école.

 «À l’EPL, cette année, nous avons décidé de prendre les devants. En intégrant une approche innovatrice de la technologie pédagogique, nous avons lancé un nouveau programme d’alphabétisation numérique et robotique à l’automne dernier. Le projet se démarque car en plus d’être pertinent et sérieux, il implique tous les acteurs de l’école dans son succès. »

Ayant piloté la création de la première concentration au Québec en Conception de jeux vidéo au Collège français de Longueuil en 2011, Marie-Pier Cournoyer a été témoin du succès retentissant d’un tel programme. « Les mêmes objectifs étaient visés, soit de donner aux jeunes le goût d’apprendre à l’aide d’outils qu’ils connaissent déjà bien, mais qu’ils comprennent peu. Les élèves qui ont participé à ce programme en ont ressenti l’impact positif. » 

Le nouveau programme de l’EPL est donc inséré à la grille horaire de tous  les élèves, de la maternelle à la 6e année. Les enseignants sont accompagnés dans ce nouveau virage par une technopédagogue, appuyée par des professeurs chevronnés de l’Université Laval, et des programmeurs d’expérience. Toujours à l’affût des nouvelles approches éducatives et des tendances technologiques, ces spécialistes permettent de bonifier le curriculum et les objectifs pédagogiques des enseignants en intégrant des concepts de robotique, d’électronique, de programmation et d’imprimerie 3D. 

L’objectif est triple : en plus d’ajouter ces concepts au cursus déjà en place, il s’agit de donner le goût aux élèves d’apprendre en s’appuyant sur une nouvelle matière captivante et pertinente, puis de renforcer les connaissances des matières de base. Les activités hebdomadaires rattachées au programme, adaptées à chaque niveau scolaire, soutiennent et privilégient l’apprentissage du français et l’acquisition des compétences STIM (sciences, technologie, ingénierie et mathématique). De plus, ces concepts nouveaux aident à concrétiser une partie de la matière scolaire plus abstraite, ou plus difficile à intégrer pour les élèves. 

Le professeur Thierry Karsenti, titulaire de la Chaire de recherche du Canada sur les technologies de l’information et de la communication (TIC) en éducation de l’Université de Montréal, croit fermement qu’il est possible d’éveiller l’intérêt des élèves grâce à une pédagogie axée sur ces nouvelles technologies. Selon lui, dans un monde où les nouvelles technologies prennent de plus en plus de place, faire de l’école un lieu où l’élève prend part activement à l’évolution technologique devient un moyen de valoriser l’apprentissage en favorisant l’engagement des jeunes dans leur parcours scolaire. 

Ainsi, à la maternelle, les élèves créent des séquences sur un tapis spécial à partir des lettres de l’alphabet, et le robot-souris suit le trajet proposé. Ils exercent d’abord leur mémorisation, leur logique et leur orientation spatiale. Dès la première année, petit à petit, ils s’amusent avec les syllabes, puis les mots, en apprenant à programmer et à anticiper les déplacements des robots (logiciel CodeStudio, robots WeDo et MBot). Graduellement, d’autres notions sont ajoutées, toujours en renforçant le contenu de certaines matières. Français, angles, fractions, résolution de problèmes, périmètres, codage… la liste est exhaustive et évolutive. Puces, applications, connexions, moteur, capteurs… ça se complique ! À la fin de l’année, les  élèves construiront leur propre robot à partir de matières recyclées, qu’ils seront en mesure de programmer pour lui faire relever nombreux défis. 

Marie-Pier Cournoyer est heureuse de constater que le personnel enseignant se réjouit de voir l’enthousiasme et la motivation des élèves, ainsi que le degré d’implication et de fierté qu’ils en retirent.  «Pour nos élèves, l’école est maintenant un lieu où ils peuvent apprendre à maîtriser la technologie, plutôt que de la subir ou d’en être uniquement des utilisateurs. En engageant toute la communauté de l’EPL dans un projet aussi porteur, passionnant et valorisant, nous pouvons mettre à jour l’enseignement, préparer nos jeunes aux formations plus spécialisées, puis leur ouvrir les portes des métiers d’aujourd’hui et de demain. »

Pour en savoir plus au sujet du nouveau programme d’alphabétisation numérique et robotique de l’École des Premières Lettres : premiereslettres.com 

 Lors des Journée Portes Ouvertes, il vous sera alors possible de découvrir deux nouveaux programmes qui seront intégrés à la grille-horaire depuis l’automne : 

- le Programme d’alphabétisation numérique et robotique; une initiation captivante au monde des sciences, de la technologie, de l’ingénierie et des mathématiques. 

- l’Académie de soccer Patrick Leduc, dont les séances ont lieu au tout nouveau centre Soccer5.