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Date de publication

lundi 29 novembre, 2004

Q. J’ai lu l’article sur l’enfant de cinq ans qui ne voulait pas dormir le soir. Nous sommes confrontés à la même situation avec ma fille de 22 mois. Elle était habituée à ce que sa mère la berce un peu et après elle s’endormait dans son lit vers 20 h 30, au maximum vers 21 h 00. Depuis une semaine, cela devient de plus en plus difficile et elle demeure éveillée jusqu’aux alentours de 22 h 00. Nous avons remplacé sa bassinette pour un lit il y a deux mois. Pour reprendre le contrôle, nous avons décidé d’installer le parc dans sa chambre et lorsqu’elle ne veut pas se coucher dans son lit, nous la mettons pendant un certain temps dans le parc… Elle a d’abord fait de méchantes crises, mais après trois fois ma conjointe a réussi à la coucher dans son lit sans qu’elle pleure en restant avec elle jusqu’à ce qu’elle dorme. Nous avons gagné 15 minutes avec cette très dure méthode qui nous fait très mal. Qu’en pensez-vous ?

 

R. L’heure du coucher est souvent une source de tensions pour les parents d’aujourd’hui. On veut que ce moment se vive harmonieusement, puisqu’il prépare à la nuit de sommeil dont l’enfant a tant besoin pour récupérer et refaire le plein d’énergie pour le lendemain. La méthode que vous avez adoptée semble positive et efficace. Vous pourrez petit à petit sauver encore du temps : d’autres 15 minutes, pour qu’elle puisse finalement s’endormir comme avant, vers 20 h 30. À ce jeune âge, la priorité doit être de sécuriser votre fille au maximum en la berçant et en la couchant dans son lit en lui caressant le dos jusqu’à ce qu’elle s’endorme. La clé importante à observer pour faciliter et accélérer l’heure du coucher est de veiller à conserver la même routine (répétition des mêmes activités) avant l’heure du dodo; si les préparatifs sont trop différents d’un soir à l’autre, cela déstabilise l’enfant et l’empêche de s’endormir facilement. Donc, prévoyez assez de temps avant 20 h 30 pour que chacune des étapes de la routine puissent se faire. Un autre point majeur dont il faut également tenir compte est le niveau de pression que nous vivons au moment de l’heure du coucher. Si nous sommes tendus, l’enfant ressent cette tension. Il vaut mieux se détacher des difficultés liées à notre journée pendant un moment et se calmer, pour ne pas transmettre cette agitation : il faut être calme pour communiquer ce calme qui permet à l’enfant de s’endormir plus facilement.

 

Hélène Renaud et Jean-Pierre Gagné sont auteurs de la Formation "Parent-guide, Parent-complice" Et des livres 8 Moyens efficaces pour réussir mon rôle de parent et Être parent, mode d'emploi édition Quebecor Visitez leur site www.commeunique.com