Romance en famille - Rêve impossible ou douce réalité ?

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Date de publication

mercredi 19 juillet, 2017

La romance et la famille, deux thèmes incompatibles ? Bien sûr, les arrimer demande un peu d’imagination, mais cette nécessité créative est le grand défi de toutes les familles qui, aujourd’hui, désirent encore vivre leur histoire d’amour, avec leurs enfants autour d’eux...

Après tout, les enfants, avec leurs discours sur les princesses, les chevaliers et les mondes enchantés ne seraient-ils pas, quelque part, des maîtres de la romance qui s’ignorent ? Voilà donc 8 raisons, exemple à l’appui, de tenter cet ultime mariage, entre romance et univers enfantin.

 

 

 

 


Pour redécouvrir notre vraie nature


 

Il ne suffit parfois que d’une étoile, d’un coucher de soleil ou d’un clapotis dans l’eau pour qu’un enfant puisse s’émouvoir, et un feu de bois pour que les parents se rapprochent. On trouve cela dans de nombreux parcs régionaux de la SÉPAQ, www.sepaq.com, ou de Parcs Canada, www.pc.gc.ca, en plus de contrées boisées, de chalets, de prêts-à-camper et d’équipements nautiques. Hors de ces réseaux également, certains campings qui, en apparence, semblent plutôt afficher une vocation familiale réservent parfois de belles surprises aux parents. L’hôtesse du Camping Belle-Montagne, campingbellemontagne.ca, à Saint-Paulin, par exemple, a pris l’habitude d’organiser des soirées dansantes environ deux fois par mois, à la fin des journées de kayak et de canotage, et confie même avoir vu plusieurs couples s’y courtiser et même, à l’occasion, revenir ensuite y célébrer leurs noces dans ce paysage mauricien!

 

Pour que le plaisir continue, une fois le cycle des naissances entamé, les parcs nationaux et régionaux établissent parfois des ententes avec des partenaires locaux qui permettent à leurs visiteurs de bénéficier d’un romantisme sur mesure. On pense, par exemple, au Mont-Tremblant, qui possède un vaste espace de villégiature et des refuges perchés dans les arbres, www.tremblantactivities.com. Mais savez-vous que le sentiment amoureux est intimement relié à l’adrénaline et que le parc du Mont-Tremblant est drôlement bien équipé pour y faire appel, avec deux centres spécialisés en tyroliennes où l’une des options est de descendre en duo ? L’un, le Tyropac, sports-nature-laurentides.com, situé plus près de Montréal, à Sainte-Agathe-des-Monts, propose des forfaits en chalet dans le Village suisse de Val-David, www.villagesuisse.ca, et un autre, plus directement relié au Centre de villégiature du Mont-Tremblant, www.tremblant.ca, s’est monté un parcours de 4 km qui, bien qu’accessible aux enfants, en constitue un des plus longs parcours de ce genre de notre belle province.

 

La région de Lanaudière a beaucoup à offrir pour qui recherche une atmosphère plus bucolique, notamment au Parc régional de la Forêt Ouareau, www.parcsregionaux.org, dont les 150 km2 de verdure incluent le site de maisons sur pilotis de Kabania, kabania.ca, à Notre-Dame-de-la-Merci, un site offrant aussi accès à une plage et qui loue des tubes pour de douces descentes en rivière d’environ 45 minutes. Lanaudière sait aussi faire courir les familles qui veulent se la couler encore plus douce avec la petite installation de spa privé au bord du ruisseau de l’Hébergement Les Pieds sur Terre, www.hebergementlespiedssurterre.com, de Saint-Calixte, proposée comme un privilège aux invités ayant réservé la Bulle, leur prêt-à-camper le plus populaire en raison de son romantisme. Ce forfait comprend également un hamac pour deux personnes et des balançoires.

 

D’autres doux mariages entre l’attrait des bois et la douceur de vivre se cache aussi au fond des  pourvoiries, qui ouvrent de plus en plus grandes leurs portes aux familles et même à celles qui ne portent pas le goût de la chasse et la pêche dans leur cœur. Par bonheur, le Domaine Bazinet, www.domainebazinet.com, à Sainte-Émélie-de-L’Énergie, une des rares pourvoiries situées dans un rayon de moins de 90 minutes de Montréal, fait partie de celles-ci. Sur la plage du site, les visiteurs bénéficient de plusieurs embarcations ainsi que de glissades et, la dernière tendance de l’heure, d’un trampoline sur l’eau.

 

Les familles plus intensément romantiques qui viennent au Domaine Bazinet préféreront passer une nuit sur la petite île adjacente à la pourvoirie, qui n’accueille jamais plus d’une famille à la fois. On se conquiert une petite île de son choix, également, au Parc de la Rivière-des-Mille-Îles, www.parc-mille-iles.qc.ca, et on y fait son refuge secret le temps d’un pique-nique, dans ces lieux inoccupés, mais… pas si désertés que cela, puisqu’on y trouve généralement des toilettes, des abris, des tables de pique-nique et même des panneaux explicatifs. En plus de cette liberté quant à la destination, les familles ont le choix en ce qui concerne le moyen de s’y rendre, puisque le Parc loue tant des canots, des kayaks, des pédalos que des chaloupes.

 

Coup de cœur de l’été

Dans la bulle que propose Les Pieds sur Terre, les familles devront se coller un peu dans cet habitacle tout équipé et on y voit les étoiles à travers le toit transparent. L’environnement est si romantique que 5 couples s’y sont, jusqu’ici, demandés en mariage ! Les familles qui sont prêtes à se passer du spa trouveront un espace plus vaste dans le tipi, lui aussi ouvert sur le ciel, ou un nid d’Elfe, perché dans les arbres à 30 pieds du sol.






Pour se sentir flotter

 

Les kayaks, ces embarcations légères pouvant contenir de 2 à 4 personnes, deviennent de plus en plus urbains. Le centre de location nautique Aventure H2O, www.aventuresh2o.ca, permet, par exemple, d’entreprendre une expédition à partir du canal Lachine. Plusieurs autres espaces nautiques, à moins de 30 minutes de Montréal, ont également cédé à la passion pour la planche à pagaie, notamment le Parc des Îles-de-Boucherville, www.sepaq.com/activites/nautiques/surf-debout-pagaie.dot, et le RécréoParc de Sainte-Catherine, www.recreoparc.org. Mais la passion aquatique peut maintenant devenir électrique, grâce aux embarcations écologiques proposées par Aventure H2O ou encore par Le Petit Navire, lepetitnavire.ca, qui parcourent toutes deux le canal Lachine de leurs engins silencieux. Le Petit Navire, qui vogue habituellement du marché Atwater jusqu’au Vieux-Port, fera également de longs détours, en juillet, sous la scène céleste des feux d’artifice.

Ils y croiseront d’autres croisières de plus grande envergure, dont l’Explorateur, qui partira du Parc des Îles-de-Boucherville, www.sepaq.com/pq/bou/, tandis que les croisières du Bateau-Mouche, www.bateaumouche.ca, et celles d’AML, www.croisieresaml.com,  partiront du Vieux-Port. Bien que les organisateurs admettent que l’événement est très romantique à bord de leurs embarcations, leurs organisateurs suggèrent de se réserver les samedis et dimanches, pour trouver le meilleur équilibre entre une expérience de détente et de famille, lors des brunchs-croisières, dans le cas d’AML et à l’heure du coucher du soleil, pour le bateau-mouche. D’autres types de croisières peuvent viser un contact plus intime avec l’histoire. Ainsi, il suffit que 4 personnes réservent pour que le Domaine Pourki, www.pourki.com, organise une équipée au coucher du soleil vers le Fort Lennox, www.pc.gc.ca/fr/lhn-nhs/qc/lennox, un bâtiment historique qui fut en activité il y a déjà deux siècles.

 

Les familles choisissent également de dormir dans les tentes, le dortoir ou les chalets du Domaine Pourki pour son accès à une belle plage au bord de la rivière, où l’on prête des canots, des kayaks et des pédalos et pour sa petite ferme. Mais, avant tout, le caractère unique de cette expérience se situe dans la sensation inégalée de dormir directement sur l’eau avec vue sur les étoiles, à l’intérieur des Tipieau, un type d’hébergement exclusif au Domaine Pourki, et aussi dans le fait d’aller chercher ses légumes, fines herbes directement au jardin et œufs  sous les poules, au réveil. Pour ceux qui préféreraient se concentrer sur le kayak ou se lancer sur des eaux un peu moins lointaines de la Montérégie, Martin Letendre, de Kayakalo, www.kayakalo.com, offre de les guider à travers les Îles-de-Sorel et vantera les attributs des grands hérons ou autres charmeurs ailés. Après une promenade matinale d’environ 4 heures, avec une pause sur une île isolée et un passage près de la maison de Germaine Guèvremont, Martin vous ramène à votre point de départ ou vous dépose sur les rives du Domaine Boréal, domaineboreal.ca, qui comprend quelques chalets familiaux en nature, dont la vue donne directement sur le chenal du Moine, où Le Survenant et Angélina ont laissé tanguer leurs cœurs, au beau milieu d’une multitude d’oiseaux.

 

Le courant peut aussi entraîner ses hôtes au plus près des univers mythiques. La légende du Canot volant, www.canotvolant.ca, est demeurée bien vivante dans le cœur des Lanaudois grâce au centre de location de matériel nautique qui porte son nom, à Saint-Côme, dans Lanaudière, et où la visite familiale autonome, comprenant randonnée pédestre en montagne, pique-nique auprès des chutes Swaggin et descente en canot ou kayak, s’est taillé une belle réputation romantique. Lors des journées caniculaires, à quelques coups de pagaie du centre-ville, les guides de Rafting Montréal http://raftingmontreal.com/fr/accueil/, vous mènent à la conquête d’une île déserte, à travers le canal de Lachine. Vous y écouterez quelques légendes tout en vous rafraîchissant et en contemplant Montréal sous un jour nouveau. On réserve les histoires d’amour malheureuses aux plus grands, alors que l’attention des plus jeunes est centrée sur le moment où on les laissera batifoler librement dans les flots moins agités.

 

Les flots offrent aussi l’occasion au cœur de bondir et de se contracter un peu plus lorsqu’ils s’intensifient. Une telle recette, dans un joli paysage, agrémentée d’un pique-nique sur les berges sablonneuses peut-elle mener au grand amour ? Il semble que oui, aux dires des guides du Rafting Nouveau Monde, https://www.newworld.ca/activites/rafting-familial, dont plusieurs ont trouvé l’âme sœur le long des rives de Grenville-sur-la-Rouge, dans les Laurentides. Ces couples, qui ont maintenant fondé des familles, unissent encore leurs forces afin de guider d’autres familles à travers les rapides de la Rivière-Rouge, pendant 6 bonnes heures de parcours.

 

L’eau semble toutefois avoir déjà été porteuse de débâcles amoureuses, sur les rives de la rivière des Outaouais, où s’est déroulée la légendaire histoire de Jean Cadieux, qui a sacrifié sa vie dans les flots pour sauver celle de sa bien-aimée, s’est maintenant installé le centre de rafting Horizons X, www.horizonx.ca/fr. Mais les guides y ont toutes les compétences nécessaires pour s’assurer que le passage des familles sur ces eaux se fasse en toute sécurité. Vous profiterez également de la cuisine en plein air, puisqu’en plus du paysage magnifique qui vous est offert, la visite s’agrémente d’un lunch sur BBQ.

 

Mais pour vraiment baigner totalement dans l’action, un passage incontournable s’impose vers le Baluchon, www.baluchon.com/fr, où une pièce de théâtre attend les villégiateurs, une création ayant pour titre Les toutes dernières volontés de Monsieur Chapdelaine www.laventureux.com : derrière les propos comiques et presque moliéresques de cette histoire d’héritage se cacheraient, paraît-il, quelques aspirations amoureuses pour la notaire du village.

 

Coup de cœur de l’été

Après la soirée de théâtre du Baluchon, arrivent les matins de câlin et de boustifaille, puisque, tous les samedis, on peut nourrir et promener en laisse des alpagas sur le site et, les dimanches, savourer un brunch de style Nouvelle-France, une époque où, tout comme aujourd’hui, les enfants étaient appelés à partager ces festivités matinales.

 

 

 

Afin de bénéficier du tendre regard de la lune


 

Les amants de la nature s’en doutent, la nuit est loin de laisser les sens en veille et elle sait faire appel à l’imaginaire. Ainsi, Foresta Lumina, forestalumina.com, l’a bien démontré en faisant courir tout le Québec jusqu’aux sentiers nocturnes illuminés de la Gorge de Coaticook, gorgedecoaticook.qc.ca, où apparaissent des fées et renaissent les mythes. Ce spectacle lumineux reviendra, cette année, du 17 juin au 9 octobre. Et ses visiteurs vivront une expérience magique différente, de 3 à 5 minutes, à chacune de ses 7 zones illuminées. Les contes et les histoires de peur pourront se poursuivre librement entre parents et enfants puisque avec un camping 4 étoiles, un service de prêt-à-camper et des refuges sur place, rien n’oblige (à part la crainte des sortilèges !) à retourner chez soi le soir même. Mais n’ayez crainte : dès le lever du jour, la magie laisse place aux escapades à cheval, à pied ou en vélo, sur piste cyclable ou sentiers vallonnés, ainsi qu’à la visite de la petite ferme. 

 

Ce que l’histoire ne dit pas, c’est que pendant que nous les croyons endormies, les fées se répandent comme des traînées de poudre et l’équipe de Moment Factory, momentfactory.com, qui a créé Forest Lumina, prépare maintenant un autre spectacle, pour Mont-Tremblant, www.tremblant.ca, prévu à la fin juillet. Un autre nouveau circuit boisé nocturne sera créé cette année, aux environs des refuges dans les arbres du Diable vert, www.audiablevert.com, et s’illuminera, mais, cette fois, dans le but d’aider à connaître la faune de ces bois. La lumière demeurera toutefois assez tamisée pour que les petites bêtes puissent dormir en paix. Les visiteurs devront s’armer d’une lampe de poche pour parcourir ce kilomètre boisé. Cet espace est également propice au kayak, à la planche à pagaie, à la descente de la douce rivière en chambre à air et à l’observation des étoiles.

Le pouvoir d’attraction du ciel croîtra jusqu’à devenir astronomique en ce mois d’août où la voûte céleste se couvrira d’abord de perséides, et offrira aussi une éclipse partielle de Soleil. Bien sûr, l’éclipse du 21 août sera plutôt observable de jour, et le Planétarium se fera un point d’honneur de le présenter, en toute sécurité, espacepourlavie.ca/planetarium. L’Observatoire astronomique de Laval www.astronomielaval.org/lobservatoire, de son côté, ouvert toute l’année les vendredis, samedis et dimanches soir, en plus du mardi, offrira les moyens de réduire la distance entre soi et les vœux que l’on fait porter aux perséides.

 

Des humains s’uniront en pleine nature sous les rassemblements d’étoiles le vendredi 11 août, à la Sucrerie de la Montagne, www.sucreriedelamontagne.com, de Rigaud, où, semble-t-il, on entendrait hurler les coyotes, au loin. Des astronomes amateurs ont également confirmé leur présence pour guider les troupes du RécréoParc, recreoparc.org, de Sainte-Catherine, télescope sous le bras, pendant toute la semaine des perséides. Les visiteurs qui auront le privilège de dormir sous la tente en forme bulle pourront continuer à contempler les astres à travers le toit de leur installation (réservez tôt). Mais ce tout nouveau camping urbain dispose aussi d’autres formules prêtes-à-camper pour passer en douceur de la pluie d’étoiles au bain de soleil matinal, sur la plage de sable, en kayak ou en planche à pagaie. Les lieux sont également à la disposition des pique-niqueurs et des mordus d’ornithologie.

 

Le Théâtre de la Dame de cœur, damedecoeur.com, situé à Upton en Montérégie, à mi-chemin entre Saint-Hyacinthe et Drummondville, présente Les Géants de l’Étang. Du 5 juillet au 19 août, du mercredi au dimanche, ce spectacle familial de marionnettes géantes se déroule en extérieur, mais bénéficie d’un toit garantissant les représentations en cas de pluie. Les sièges, munis de « bretelles chauffantes », pivotent afin de suivre l’action là où elle se déroule. Avant le spectacle, il est possible de visiter et d’assister à une animation au Centre d’interprétation des marionnettes baroques (CIMBAD) et de profiter d’un sentier pédestre en pleine nature sur le site du théâtre. Vous pouvez aussi pique-niquer près de la rivière, ou vous procurer des forfaits souper (style « buffet »)-théâtre, au restaurant du Vieux Moulin, dont les repas sont préparés par Jérémie Pilon, chef gestionnaire de la table champêtre La Rabouillère.

 

La Rabouillère, une table champêtre, partenaire du théâtre, située à Saint-Valérien-de-Milton, qui accueille aussi chaleureusement les familles. En plus de cultiver l’art de l’hospitalité, La Rabouillère, rabouillere.com, offre le gîte, où les enfants attendront impatiemment le matin pour aller s’amuser et nourrir les faisans, les cailles, les paons et autres animaux de cette ferme, lors d’une visite qui dure souvent plus d’une heure.

 

Les nuits au cœur de la ville ne manquent pas non plus d’attraits, que ce soit pour observer le pont Jacques-Cartier, qui demeurera illuminé tout l’été, ou pour monter dans la grande roue, un verre de vin à la main, dans le Vieux-Port, www.vieuxportdemontreal.com. À quelques pas de là, dans le Quartier latin, ce sera le talent des artistes qui brillera de tous ses feux, lors des nuits du 6 au 16 juillet, avec Montréal Complètement Cirque, montrealcompletementcirque.com, dont les prestations gratuites de cette année, au parc Émilie-Gamelin, porteront sur le monde du burlesque. Il s’agit tout de même d’un burlesque conçu pour pouvoir être vu par les plus chastes yeux. Outre cette démonstration de charmes plus adultes, les « minutes de cirque » qui précéderont le spectacle, où les artistes accourront à travers les rues et les terrasses de la rue Saint-Denis pour entraîner tout le monde vers le point culminant de la fête, redonneront à cette ambiance de cirque son allure immémoriale et ouverte à tous âges.

 

Coup de cœur de l’été

Toutes géantes que soient les trois chenilles tenant les rôles principaux de la création Les Géants de l’Étang, du Théâtre de la Dame de cœur, damedecoeur.com, celles-ci se trouvent encore bien petites et trouvent que le temps pour elles de devenir des papillons est beaucoup trop long. À travers leur amitié, mais aussi l’histoire d’amour qui se tisse entre deux d’entre elles, elles surmonteront ensemble de grandes épreuves par lesquelles elles joueront un rôle dans le sort de leurs compagnons de l’étang. Quoi de plus romanesque qu’une telle allégorie amoureuse aux portes du monde des papillons ?

 

 

Pour apprivoiser notre côté animal


 

Durant la chaude saison, bien d’autres espèces que l’espèce humaine auront entamé leurs chants d’amour. En passant toute une nuit au Zoo de Granby, zoodegranby.com/fr/, ou au Parc Oméga, parcomega.ca/, la communion avec le monde animal deviendra encore plus intense. Le Zoo de Granby reprend, cette année, sa formule d’un « Zoo la nuit », avec randonnée zoologique en compagnie d’un biologiste, repas et initiation aux percussions africaines ainsi que couchage sous la hutte. Le Parc Oméga, de son côté, offre un choix de plus en plus vaste de solutions prêtes-à-camper, harmonisées à la thématique locale, dont des maisons sur pilotis, des cabanes en bois rond, des tipis et des tentes. Quel que soit le type d’hébergement, on peut entendre les loups hurler et, en automne, le son des cervidés qui s’affrontent pour les conquêtes amoureuses. Naturellement, les promenades dans ces zoos peuvent également avoir lieu le jour.

 

Les faucons et autres oiseaux de proie sont, pour leur part, à l’honneur au Mont-Tremblant, www.tremblant.ca, où des représentations leur sont consacrées. De petits groupes de 6 personnes ou moins peuvent même réserver une escapade dans les bois en compagnie d’un faucon. Tout au long de la promenade, sous le regard soutenu du maître-fauconnier, les enfants ou leurs parents pourront sentir le rapace se poser sur leur main gantée.

 

Approcher les animaux peut devenir une excellente occasion d’apprendre à maîtriser l’art de la retenue et de l’apprivoisement. Et qui mieux que les alpagas, reconnus pour la douceur de leur pelage, mais aussi pour leur caractère à la fois doux, curieux et un peu farouche, pour se faire les complices de ce tendre apprentissage ? Jocelyne Desjardins, d’Alpagas de Camily, alpagasdecamily.com, à Saint-Félix-de-Kingsey, est fin prête à immerger pleinement les familles dans cette expérience, par ses visites où les membres d’une famille urbaine peuvent se transformer en éleveurs d’un jour, en nourrissant et en promenant les animaux… avec ramassage de crotte optionnel. La découverte peut aussi prendre la forme d’une pause-douceur, en passant par Bromont, à la Ferme Le Norli, www.alpagasfermenorli.ca, où il est possible de pique-niquer et d’apercevoir quelques bébés alpagas, que l’on appelle les « cria », lors d’une visite d’une trentaine de minutes. À La Vie en Alpaga, www.lavieenalpaga.com, près du Vieux-Beloeil, cet apprivoisement de 60 à 90 minutes se déroulera dans une ferme laitière ancestrale, adaptée aux besoins actuels. La fantaisie de leurs enfants a d’ailleurs poussé les propriétaires à baptiser tous leurs crias de noms provenant de La Reine des neiges.

 

Par ailleurs, il existe moult lieux dans la Belle Province où les enfants contemplent, dorlotent et montent les chevaux. Au Centre équestre Équi-ami, www.lesecuriesequiami.ca, de Shawinigan, les enfants peuvent réaliser leur première promenade à dos de poneys dès l’âge de 3 ans et se joindre à une troupe traversant des dunes de pins rouges à partir de 8 ans. Un forfait de 3 heures permet aussi aux enfants de se consacrer aux rituels de préparation et de soins de leur nouvel équipier. C’est également à partir de cet âge, qu’à Laval, au Centre équestre des Mille-Îles, www.cemicheval.com, les enfants peuvent se réserver un poney pour l’apprivoiser, le seller et le bichonner toute la journée dans les règles de l’art, jusqu’au moment tant attendu de la séance d’équitation, en compagnie du parent.

Aux Mini-chevaux Mirabel, www.minichevauxmirabel.ca, les petits ne montent pas les chevaux, mais réalisent, avec eux, quelques exploits d’adresse et noue une complicité, en manège intérieur ou dans un décor de mini Far West, en plus de se consacrer à l’activité fétiche de l’écurie : tresser et déguiser les chevaux, et même les couvrir d’une cape de chevalier. Plutôt que de déguiser la bête, on opte pour le « Pony Painting », chez Cavaland, cavaland.com, mais des randonnées, des spectacles équestres et une foule d’autres activités entoureront cette rencontre entre l’apprenti écuyer et sa monture.

 

Coup de cœur de l’été

À coup sûr, Cavaland représente la rencontre exceptionnelle entre le cheval, le fabuleux, la nature et la famille. L’endroit est digne de susciter l’émerveillement avec ses spectacles de combats épiques et de cirque équestre, ses ateliers équestres et de cirque, ses randonnées ou tour de poney, pour les plus petits, et surtout, ses incroyables immersions dans le lac, à dos de cheval. On y retrouve également un secteur médiéval ou, paraît-il, quelques enfants sont parfois enlevés par quelques habiles chevalières, le temps d’une escapade dans les bois. L’existence de ce lieu semble d’autant plus tenir du merveilleux que plusieurs chevaux voués à l’abattoir y ont retrouvé une seconde vie.


 

 

Pour enrichir notre jardin secret


 

Avec ou sans bête à caresser, un grand champ fleuri suffit parfois à éveiller les sens et à faire bourdonner l’esprit sur le fond de vérité entourant ces légendes, plus ou moins urbaines, portant sur les rencontres entre les fleurs et les abeilles.

 

Les abeilles sont devenues plus précieuses et mises au premier plan depuis que leur avenir est menacé. La découverte des abeilles est d’ailleurs devenue un élément central de la Ferme Les Petites Écores, fermelpe.com, qui, pourtant, a déjà tout ce qu’il faut pour titiller la curiosité avec sa vaste production d’argousiers (arbuste orangé qui produit des baies comestibles), qui donne lieu à des visites et à des dégustations. Elle présente aussi un jardin biologique, le tout pour une visite qui peut se prolonger jusqu’à 90 minutes. L’atelier d’apiculture urbaine du 17 juin fera également partie des grands événements de la saison estivale de la Maison Saint-Gabriel, www.maisonsaint-gabriel.qc.ca, reconnue pour ses grands jardins où des personnages costumés s’adonnent à la musique ou pratiquent des métiers d’époque. On pourra même y adopter une abeille. Un autre lieu éducatif, Héritage Saint-Bernard, www.ilesaintbernard.com, prendra également part à ce combat écologique, avec son nouveau jardin voué aux méthodes de culture écologique, rempli de plantes potagères, de fines herbes, mais aussi de plantes médicinales. Plutôt que de se limiter à ne soigner que les abeilles, les organisateurs démontrent leur souci de sensibiliser les visiteurs à l’ensemble des insectes, lors de leur « Safari bibittes » des 27 et 28 mai.

 

D’autres savent aussi attirer leurs hôtes avec l’aura de magie que recèlent les plantes médicinales. La Clef des champs, www.clefdeschamps.net, un des plus importants producteurs de produits d’herboristerie de la province, est maître en la matière. Quelques champs de lavande autour de Montréal permettent également la création de produits à l’aide des huiles naturelles de plantations locales. C’est le cas de la Maison Lavande, www.maisonlavande.ca, de Saint-Eustache, qui a aménagé un espace familial sur son vaste champ d’un kilomètre de longueur, où on peut longer un sentier, avant d’aller faire sa réserve de petites douceurs pour le corps ou pour les plaisirs de la bouche. 

 

À Stanstead, dans les Cantons-de-l’Est, Bleu Lavande, bleulavande.com, consacrera les 12 et 13 août prochains aux familles. Des contes, des ateliers, des dégustations et des rallyes occuperont ces journées agrémentées par les notes de la harpiste Isabelle Corriveau et du chansonnier Réjean Turbide. Le point culminant de ces deux jours sera les séances de massage, en fin d’après-midi. Au Jardin botanique, espacepourlavie.ca/jardin-botanique, les abeilles devront également savoir rivaliser de leurs bourdonnements avec les notes de quelques musiciens, tous les dimanches après-midi, à partir du 25 juin, dont les Lost Fingers, l’harmoniciste Guy Bélanger, Vincent Vallières, Luce Dufault et Marie-Hélène Thibert. Quelques œuvres végétales monumentales viendront compléter ce tableau vivant et estival.  

 

La compagnie québécoise Bfly, www.bfly.ca, a conçu de toutes pièces une boutique-librairie agrémentée d’un jardin intérieur, en plein Quartier DIX30. Chutes d’eau, îles flottantes et volcans meublent cet espace de 5000 pieds carrés où des centaines de papillons virevoltent au son de la musique. Une autre papillonnerie, bien implantée dans la communauté de Chambly, celle de la Ferme Guyon, www.fermeguyon.com, s’assure de préserver la vie de 400 papillons, loin des pesticides, dont les monarques et les célèbres papillons bleus, portant officiellement le nom de morphos. Après 4 mois d’observation des différentes étapes de la vie de ces créatures magnifiques, les visiteurs assisteront au grand départ des monarques vers le sud, déjà planifié pour les 16 et 17 septembre. À cette ferme pédagogique, nantie de grands jardins, mais aussi d’animaux de basse-cour et d’étable, s’ajoutera cette année un tout nouveau labyrinthe de saules tressés. Les parents y trouvent également leur compte avec le marché fermier, des serres et des ateliers de jardinage.

 

Coup de cœur de l’été

Entre deux données scientifiques et quelques explications sur l’agriculture biologique, les hôtes de la Clef des champs racontent parfois quelques légendes et histoires d’envoûtement amoureux, auxquelles les plantes ont ajouté leur grain de sel. Et pour cause : on cherche à entraîner les enfants vers le jardin des sorcières ! Mais qu’importe, la présence des agneaux y fera sans doute davantage tourner les têtes que les sortilèges.

 

 

Pour une touche de sensualité


 

Déjà, en de début de saison, les monts et les vallées où il fait bon humer le parfum des pommiers en fleurs ne manquent pas. Et si plusieurs pomiculteurs ont compris l’intérêt de s’adapter aux familles, certains ont su mieux préserver leur allure romantique et développer des activités adjacentes afin de prolonger leur saison. Ainsi, le 27 mai, le Verger Labonté, www.vergerlabonte.com, de Notre-Dame-de-l’Île-Perrot célébrera en grande pompe les vergers en fleurs, bien que sa saison de cueillette ne s’entame officiellement que le 1er août.

 

Le Verger champêtre, www.vergerchampetre.com, de Granby a ajouté à sa recette de cueillette de pommes, celle d’un safari parmi les alpagas et les lamas, en compagnie de daims, de canards racés et d’autres animaux ; cette terre de 250 acres est également devenue un lieu d’hébergement certifié. L’École du 3e rang, www.ecoledu3iemerang.com, de Saint-Joachim-de-Shefford, en Estrie a, pour sa part, su varier les fruits de sa cidrerie. En plus de ses pommiers, vignes, poiriers, pruniers et cerisiers, cette ancienne école de rang est maintenant entourée d’une volière, de bovins, de moutons, d’un cheval ainsi que d’une charmante ânesse, que l’on peut nourrir durant la visite. Mais l’intérieur du bâtiment demeure à l’image de ce lieu d’enseignement d’une autre époque. Bien que les enfants puissent découvrir le moût de pomme pendant la dégustation, le meilleur moment pour s’y rendre en famille, avant les cueillettes de septembre, est probablement lors du brunch dominical où chacun pourra goûter les saucisses et les confitures, produites à partir des ressources de cette terre.

 

Une autre heureuse combinaison des plaisirs du palais et du reste du corps est celle du spa à l’heure du brunch familial du Strom Spa de L’Île-des-Sœurs, www.stromspa.com/ile-des-soeurs/boutique/produits/brunch-familial, offert environ deux fois par mois. Les 3 ans et plus ont alors accès aux bains dont l’eau a été tempérée pour leur jeune corps. Ils peuvent même laisser place à l’expression de leur plaisir, sans se faire regarder de travers par le service de soins, qui promet d’être plus tolérant ces jours-là. La chaleur des bains est également adaptée pour les petits, lors des matins qui leur sont réservés au Spa Bagni, bagnispa.com/evenements, environ un dimanche matin d’été sur deux. Mais à ce spa de Sainte-Adèle, on nage en pleine nature et le brunch est remplacé par une séance de groupe de yoga parent-enfant et des accès aux saunas, bains vapeurs et à la piscine salée. Dans ces deux infrastructures, un massage de 30 minutes pour enfant peut aussi être demandé, en duo avec le parent chez Strom Spa et individuel, si préféré, au Spa Bagni. À la place du massage, les jeunes visiteurs du Spa Bagni peuvent aussi opter pour un enveloppement au chocolat. Le Spa Balnéa, www.balnea.ca/matinee-releve, suit également la tendance avec une formule similaire pour les bains thermaux en nature et les massages de 30 minutes. Toutefois, dans ce spa de Bromont, l’activité ne s’adresse qu’aux 5 ans et plus et ne comprend que le sauna et les bains à remous.

 

Les 6 ans et plus, qui préfèrent la gastronomie aux jeux d’eau, sentiront  leurs sens des plaisirs s’éveiller en passant à la Petite Grange, http://lapetitegrange.ca, où un ancien lave-auto de Salaberry-de-Valleyfield s’est graduellement transformé en chocolaterie, et même mieux : en centre d’interprétation du chocolat. Du mardi au samedi, les groupes de 4 personnes ou plus y apprendront, en une trentaine de minutes, les secrets de préparation qui feront la différence entre un chocolat blanc, au lait ou noir. Une visite des ateliers et une dégustation complètent le programme. La formule demeure donc assez similaire à celle du Musée chocolaté de la Cabosse d’or, lacabossedor.com/musee,qui ouvre ses portes chaque fin de semaine. La nuance entre La Petite Grange et le musée, situé à Otterburn Park, près de Mont-Saint-Hilaire, est que dans le second, la culture chocolatée passe par quelques anecdotes historiques et parfois coquines et dévoile des secrets de la fabrication. Ces deux lieux possèdent aussi un bistro où aller digérer paisiblement ses nouvelles connaissances. Les familles au palais plus aventureux n’ont cependant pas à aller aussi loin pour se délecter, puisque l’événement Croque-insectes de L’Insectarium, espacepourlavie.ca/croque-insectes, du 15 juin au 1er septembre, aura tout ce qu’il faut pour titiller leurs papilles ; les gueuletons nouveau genre créés par Rafaël Martinez aideront à saisir comment la subtilité des saveurs entomologiques peut agrémenter, entre autres, la douceur d’une crème glacée.

 

Mais si l’on est ainsi prêt à traîner son panier de pique-nique hors de la ville, pourquoi ne pas cheminer jusqu’à Saint-Valentin, www.municipalite.saint-valentin.qc.ca, et même y apporter son vélo, puisque la ville est sur le parcours de la Route verte, www.routeverte.com. Bien que la plus forte affluence dans cette ville se fasse sentir autour du 14 février, en tout temps, un arrêt en ces lieux offrira la chance de graver une feuille et de l’inclure à l’arbre du Parc jardin des cœurs passants et d’en repartir avec un certificat qui atteste un passage dans « la capitale de l’amour ».

 

Coup de cœur de l’été

Comme la ville de Saint-Valentin est plutôt agricole, un des principaux attraits des pique-niqueurs est d’aller cueillir soi-même son dessert aux Fraises Louis Hébert, www.lesfraiseslouishebert.com, où un centre d’interprétation sur ce savoureux fruit a vu le jour. Cette ferme éducative, qui célèbre ses 60 ans cette année, offre différents forfaits de visite, d’atelier et de dégustation. Ainsi, toutes les fins de semaine, dès le début juin, les enfants goûteront le moût de fraises Bulles d’amour et quelques confitures, pendant que leurs parents découvriront les produits alcoolisés. La cueillette des fraises, quant à elle, commencera le 18 juin et sera suivie de celle des bleuets.


 

Casser la croûte pour briser la glace


 

Il suffit parfois d’un pique-nique en famille ou d’un projet d’après-midi, pas très loin de la ville, pour renouer avec le romantisme et même, pour les parents célibataires, de favoriser les rencontres.

Bien sûr, lorsque les Montréalais pensent à un lieu de pique-nique, les installations du Lac-des-Castors, sur le Mont-Royal, www.lemontroyal.qc.ca, où les parents ont sans doute eux-mêmes connu quelques moments de joies enfantines, s’imposent. Maintenant, en plus de la pratique du traditionnel lancer de bouts de sandwich aux canards de l’étang artificiel, des locations de chaloupes et de voiliers miniatures télécommandés agrémentent la journée. Mais comme il est parfois difficile de regarder l’eau sans y plonger, la tentation peut être grande, par une belle journée d’été, de se tourner vers la Plage Jean-Drapeau, www.parcjeandrapeau.com, qui est nantie d’une belle terrasse où l’on peut grignoter son lunch, avant une petite baignade ou une escapade en canot, en kayak ou en pédalo.

 

On ignore souvent que juste en face, dans le Vieux-Montréal, d’autres espaces aussi bien aménagés pour le pique-nique, sur l’île Bonsecours, permettent d’échapper à la routine des restaurants. On rapporte également qu’en cherchant un peu dans le Vieux-Port, www.vieuxportdemontreal.com, on apercevrait un lieu consacré où les amoureux peuvent sceller leur amour par un petit cadenas sur lequel ils ajoutent leurs initiales, une marque de romantisme reprise à Paris et dans d’autres grandes villes du monde. À vous de le retrouver, à pied ou en utilisant un des quadricycles que loue Écorécréo, www.ecorecreo.ca, qui peut abriter toute la famille à son bord. Il est possible de vivre l’amour avec des émotions fortes sur la tyrolienne, mtlzipline.com, où, certains jours, des descentes côte à côte sont proposées, de 11 h du matin jusqu’en soirée. Mais explorer les hauts et les bas de l’amour et de la ville est également la spécialité de Décalade, decalade.com, dont les moniteurs sont toujours prêts à vous accompagner pour dévaler les grands immeubles. Et pour la tyrolienne, tout comme pour ces descentes à la verticale, les enfants sont admis à partir d’un très jeune âge.

 

Les déjeuners sur l’herbe peuvent aussi être vécus sur une note plus musicale ou théâtrale, que ce soit dans les parcs de l’île ou de ses environs. Un lieu à redécouvrir, le temps d’un pique-nique, est le parc Émilie-Gamelin, qui devient les Jardins Gamelin,  www.quartierdesspectacles.com/fr/evenement/137/jardins-gamelin/, durant la saison estivale. Cet espace des plus urbains se donne tous les moyens pour bien accueillir les familles dès leur sortie du métro, les samedis et dimanches, avec une musique d’ambiance, des tables de ping-pong, une ludothèque, des ateliers et même un kiosque qui prépare des paniers de pique-nique complets. Juste à côté, la Grande Bibliothèque, toujours si accueillante pour les jeunes, offre un peu d’ombre tout en illuminant les esprits. Mais Marie Lamoureux, responsable du tourisme de ce quartier, suggère plutôt de laisser errer ses pas vers les 21 balançoires de la Promenade des artistes, http://www.quartierdesspectacles.com/fr/activite/8811/21-balancoires, où en ajustant leur balancement à l’unisson, les couples et les familles peuvent assister à la naissance d’une mélodie.

 

Un itinéraire encore plus original entre musique et bonne chère attend les passagers qui emprunteront le tramway datant de 1928, en partance de l’Exporail, www.exporail.org, un musée à vocation définitivement familiale, pour aller casser la croûte sous les charmes de la voix et de la guitare du chansonnier Hugues Leduc, tous les dimanches, du 4 au 25 juin. Les mélomanes encore plus avertis auront sans doute eu vent du Festival Classica, www.festivalclassica.com, de la ville de Saint-Lambert, et de son impressionnant répertoire jeunesse d’avant-midi, qui précède harmonieusement celui des adultes. Même si ces spectacles sont intérieurs, on invite les enfants à se déhancher sur les notes de contrebasse et de guitare de Kerry-Anne Kutz et ses musiciens, le 3 juin, et de la cantatrice comique Natalie Choquette, le 4 juin, qui interprétera la Diva Malbouffa, dans Kakophonia.

 

Côté théâtre, l’arrondissement d’Outremont s’offre une tournée de l’excellent théâtre des Casteliers, casteliers.ca, les dimanches et lundis d’août, de la matinée au dîner, au parc Saint-Viateur, www.accesculture.com/emplacement/ParcSaintViateur. Après la présentation, les enfants pourront animer les marionnettes, sous les conseils d’un marionnettiste professionnel. On y présentera, Mobarak et la magie, des productions Valise Théâtre, les 7 et 27 août, Hans Dudeldee et autres contes oubliés, de Flying Box Theatre, les 14 et 15 août et Wayang Lemah de Ketut Sariana, les 21 et 22 août. Une autre troupe, celle du Théâtre du ventre bleu, www.theatredesventrebleus.com, fera le tour des parcs de Terrebonne et s’arrêtera au parc de l’Île-des-Moulins, www.tourismedesmoulins.com, les 24 juin et 8 juillet, pour présenter Gustave, un être provenant d’un autre univers, qui doit s’intégrer parmi les humains.

 

Cela vaut le détour, parce que le parc de l’Île-des-Moulins n’est pas si loin de Montréal et que ce lieu historique est majestueux, de jour comme de nuit ; on y propose des animations en costume tout l’été, quelques expositions et de multiples activités familiales, dont le disque-golf et le tir à l’arc, mais aussi les tours de ponton et la location de canots, kayaks et planches à pagaie, pour explorer la rivière autour de l’île. D’autres lieux historiques se prêtent également aux pique-niques, comme le Coteau-du-Lac, www.pc.gc.ca/fr/lhn-nhs/qc/coteaudulac. Une marche le long des rapides prendra un tour d’autant plus enchanteur que les enfants trouveront là-bas le nécessaire pour se déguiser en costumes d’époque. Ces soldats d’un jour rivaliseront également de stratégie lors d’une partie de géocachette.

 

Coup de cœur de l’été

Parmi les 3 spectacles présentés par le théâtre des Casteliers, deux seront accompagnés par des musiciens tandis que Mobarak et la magie porte plus directement sur la magie de l’amour, puisque le souhait de Mobarak d’épouser sa princesse est menacé par les plans d’une sorcière.

 

 

 

Afin que continue l’histoire d’amour


 

Les familles qui se promèneront la nuit dans les parcs montréalais, à partir du 13 juillet, y surprendront peut-être quelques personnages, en chair et en os, issus de la comédie amoureuse Much Ado About Nothing, lors d’une de leurs 29 représentations des Shakespeare in the Park, de la troupe Repercussion Theatre, www.repercussiontheatre.com. Certes, le tout est présenté dans la langue originale de l’auteur, mais il n’en demeure pas moins que l’intrigue du quiproquo amoureux demeure simple et les effets de surprise de cette pièce déambulatoire sont créés de manière à amuser tous les âges. Un autre récit breton, mieux connu des enfants, présenté dans la langue de Molière cette fois, sera rapporté au cœur de la forêt mauricienne de Saint-Mathieu-du-Parc, par la troupe des Créations Eldar, www.creationseldar.com, du 20 juillet au 19 août, celle de Merlin l’enchanteur avec Merlin, l’origine d’une légende.

 

Les reconstitutions historiques, allant du fantastique historique aux reproductions plus rigoureuses de la Nouvelle-France, ne manqueront pas, cet été, avec au moins 3 festivals historiques différents dans les environs de Montréal. D’abord, du 1er au 4 juin, retentiront les Seigneuriales, www.seigneuriales.com, à Vaudreuil, qui commenceront par un grand concert  baroque à l’église Saint-Michel. Mais les festivités seront sans doute à leur comble le samedi 3 juin, où des personnages d’époque revivront une nuit sous la lanterne, comme elles se passaient en Nouvelle-France. Mais avant que les paupières ne se ferment sur cette histoire, les touristes pourront entendre la formation musicale traditionnelle Les Charbonniers de l’enfer, qui sera suivie, sur place, du concours de la plus grande menterie. Et pendant que les professionnels du mensonge s’amuseront ainsi à détricoter les ouï-dire de la Nouvelle-France, les habitants d’un campement amérindien et un autre, de soldats d’époque, veilleront, de chaque côté de la rive, à ce que l’on n’oublie pas leur histoire.

 

Ensuite, deux autres festivals rivaliseront d’éclat, dans la région de Lanaudière. Les 28, 29 et 30 juillet, au Festival Mémoire et Racines, memoireracines.org, de Saint-Charles-Borromée, sur le bord de la rivière l’Assomption, l’heure sera à la musique traditionnelle, avec de nombreux artistes invités, mais également aux contes et à la danse. Un volet jeunesse sera développé, avec des contes, des spectacles, des ateliers de danse, en plus de l’accès à des livres, à des jeux et à des ateliers animés avec des personnages d’époque. Pendant ce temps, aux Médiévales de Lanaudière, medievaleslanaudiere.com, plus précisément les 29 et 30 juillet, à l’Assomption, des chevaliers se livreront à des joutes, avec de vrais chevaux, dans un monde peuplé de personnages, parfois fantastiques, et entourés d’un marché de produits médiévaux. La musique sera aussi au rendez-vous, ainsi que des banquets, mais comme on y promet des conférences sur les meilleures façons de se choisir un œuf de dragon et que des groupes de musique folklorique-métal font partie des invités de marque, il faut s’attendre à retrouver une version plutôt fantaisiste du passé.

 

D’autres histoires, empreintes d’amour, seront à découvrir, cet été, au terme d’une rencontre avec quelques conteurs professionnels. Et c’est même dans des légendes remplies de mystères surnaturels que les guides sherbrookois entraîneront les passants à travers le Domaine Howard, www.destinationsherbrooke.com, lors des soirées du 30 juin au 25 août, dont la légende de la fondation du Domaine, qui repose justement sur une idylle amoureuse. Une part obscure de Trois-Rivières, qui fut le premier village industriel au pays, sera dévoilée aussi, par des balades contées d’environ 75 minutes, à partir du beau site des vieilles Forges-du-Saint-Maurice, www.pc.gc.ca/fr/lhn-nhs/qc/saintmaurice. Quoique ces récits traitent de diableries plus que de grands sentiments, à Trois-Rivières, capitale de la poésie, il suffit de tourner la tête pour qu’apparaisse un mot d’amour. Le Festival international de la poésie, www.fiptr.com, qui s’y déroule fin septembre, a laissé ses traces : au centre-ville et à distance de marche du port, on peut lire des citations amoureuses placardées sur 400 de ses murs, www.tourismetroisrivieres.com. Mais pour connaître le fin mot de l’histoire et quelques menteries à propos de ceux qui se sont aimés en cette ville, il vaut mieux interroger le conteur itinérant Steve Bernier, www.onseraconte.ca, sur ce qu’il sait du fameux Martin-Martin, qui devait apprendre à danser pour conquérir sa belle.

 

Les récits évoluent souvent à travers le temps. C’est le cas, notamment, de Cendrillon, devenue Sandrine Ion, version 2.0, dans le spectacle monté par l’ensemble vocal Music-O-Chœur, www.musicochoeur.ca, qui sera présenté les 26 et 27 mai à l’auditorium de l’École des Rives de Terrebonne. Dans le nouveau Village invisible du Village québécois d’antan, www.villagequebecois.com, les artisans des lieux ont surtout innové technologiquement par leur façon de faire ressurgir du passé des personnages comme la coquette Rose Latulipe, de la Dame blanche et bien d’autres encore. Après avoir soutenu l’attention par ce délicat équilibre entre la lumière et l’ombre, l’amour et la frayeur, les habitants du village vous suggèrent d’aller chercher le sommeil entouré des bruits de la forêt dans l’une des tentes prêtes à camper du Camping des Voltigeurs, www.sepaq.com/ct/vol.

 

Une fois revenu à Montréal, l’artiste visuelle Natacha Clitandre propose aux jeunes âmes encore enflammées de 5 ans et plus, et à leurs parents, à qui cet enthousiasme urbain donnerait l’envie de bâtir un monde de demain rempli d’amour, de commencer par une ruelle du Centre-Sud. Ils seront donc conviés pour une heure à se réapproprier cet endroit et à en faire un espace plus ludique, à l’aide de peinture et de tissus multicolores, les 17 juin et 5 août, dans le cadre des festivités du 375e anniversaire de la ville, www.375mtl.com.

 

Coup de cœur de l’été

La troupe des Créations Eldar entraînera les spectateurs dans les bois vers un amphithéâtre à l’image de ceux que bâtissaient les Grecs de l’Antiquité ; mais plutôt que d’y entendre des chœurs antiques et d’y voir des personnages masqués, ce seront des péripéties datant de l’an 500 qui reviendront peupler les bois. Le tout étant précédé d’une promenade qui offrira amplement l’occasion de s’immerger dans l’univers des Croisés d’autrefois.

 

 

Donc, ils vécurent heureux et…


 

Ainsi, peut-être, demeure-t-il possible de retrouver, les yeux pleins d’étoiles, le cœur au galop et un esprit d’émerveillement même une fois entouré d’enfants. Ces derniers étant souvent plus enclins à s’émouvoir, rien n’oblige à se limiter à regarder avec eux pour la centième fois le même dessin animé de Walt Disney pour qu’il soit question de romantisme. Il suffit parfois d’accepter qu’ils sentent, à leur façon et dans leur cœur d’enfant, ce qui nous donne envie de nous blottir contre celui ou celle que l’on aime. Et peut-être que ces petits lutins peuvent même se transformer en guides fabuleux pour retrouver ces sensations qu’à travers la longue histoire de nos amours perdus, nous avions cru avoir égarées.

 

 

Marie-Hélène Proulx, fondatrice du Portail Immersion : www.portailimmersion.ca